La presse s'est vue, hier, «infliger» l'interdiction de couvrir la visite de travail qu'a effectuée le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population Amar Tou à Oran. Une vingtaine de journalistes et de photographes de presse ont été destinataires d'invitation, émanant du cabinet du wali, afin d'assurer la couverture de la séance de travail devant se tenir, hier, à l'entreprise hospitalo-universitaire d'Oran. Comme prévu, à 10h, tous les journalistes étaient présents. A la grande stupéfaction de ces derniers, les agents de sécurité «postés» à l'entrée de l'établissement, ont signifié un niet catégorique quant à l'accès des journalistes. Argument: «Des instructions venues d'en haut.» Pendant qu'un vif tumulte s'en est suivi, le ministre était en tournée au Centre hospitalo-universitaire (CHU). Ce ne fut qu'à 11h30 que la délégation ministérielle, guidée par Amar Tou, arrive à l'EHU. Les journalistes ont été, encore une fois, empêchés d'accéder. Seulement à la faveur d'un certain relâchement et devant le nombre insuffisant d'agents de sécurité, les journalistes sont parvenu à forcer le «barrage». Ce fut une course-poursuite. Les journalistes coururent de partout, les agents de sécurité fermèrent toutes les portes de quelques services ouverts, récemment. La course se termina devant une grande salle où le ministre devait clore sa visite. A ce niveau, ce fut, une fois de plus, un grand brouhaha. Alors que tous les journalistes demandaient des explications sur ce fait nouveau à Oran, les agents de sécurité ne trouvèrent rien de mieux que d'expliquer qu'ils avaient obéi aux ordres. D'aucuns n'ont osé s'immiscer et divulguer l'ordonnateur. Un mépris total a été affiché à l'égard des journalistes. Ces derniers ont attendu jusqu'à 12h30, avant de quitter les lieux. Ce fut une grande déception, à l'heure où la population attendait des explications sur les lenteurs observées quant à l'ouverture de l'EHU d'Oran. A. W.