La hausse des prix des produits de consommation au stade du détail a été de 2,9% en 2006. Les prix de gros des fruits et légumes ont augmenté de 5,9% en 2006. La hausse des légumes (2,3%) aurait été nettement plus inférieure ou même négative si les prix de la pomme de terre ne se sont pas envolés. Ces derniers ont augmenté de 60,3% en 2006. C'est ce qui ressort de la dernière lettre d'information du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Concernant les prix des produits de consommation au stade du détail, la hausse des prix a été plus forte en 2006. Elle est arrivée à 2,9% alors qu'elle était à 1,9% en 2005. Selon le FCE, la hausse a été beaucoup plus le fait de la hausse des prix des produits agricoles frais (6% en une année) et dans une moindre mesure à celle des services (2,8%) et des produits alimentaires industriels (2,5%). En revanche, les prix de détail des Biens manufacturés, qui ont un poids important dans l'indice général (43.49%), n'ont augmenté que de 0,2% en 2006 par rapport à 2005. Si l'année 2006 a connu une hausse des prix de tous les produits de consommation, celle de l'année 2007 sera beaucoup plus grande. Nous assistons ces derniers mois à une flambée spectaculaire des prix de tous les produits alimentaires de première nécessité, y compris les fruits et légumes. Plusieurs régions d'Algérie sont touchées par cette hausse. La hausse des prix serait liée à la faiblesse de l'offre, d'après les producteurs. Une affirmation que contestent les consommateurs qui estiment que la spéculation est derrière la flambée des prix. Pour ce qui est de la production industrielle, les prix ont connu également une hausse qualifiée par le FCE de modérée. Elles sont évaluées dans le secteur public national à 2,4% pour l'indice général et 2% pour l'indice des industries manufacturières. Dans le secteur privé, les hausses des prix sont inférieures, de l'ordre de 1,9% aussi bien pour l'ensemble des produits industriels que pour ceux des industries manufacturières. Pour ce qui est des activités économiques, le FCE parle d'un ralentissement. Une augmentation substantielle des fermetures d'entreprises (taux de cessations d'activités: 35,5% pour les personnes morales et 4% pour les personnes physiques), a été relevée. Le FCE, reprenant les statistiques du Centre national du registre du commerce, parle de 4795 entreprises fermées en 2006. En 2005, le nombre de fermetures de sociétés était de 3538. Les raisons, qui n'ont pas été citées par le FCE, sont liées généralement à la faillite. La majorité des entreprises n'ont pas pu régler leurs dettes et ont dû mettre la clé sous le paillasson. Le marché informel, qui a pris ces dernières années des proportions alarmantes, est également une cause de la disparition des entreprises. Il y a aussi la concurrence exercée par les produits importés. D'autant que le nombre de créations d'entreprises enregistre une baisse inquiétante (-11,8% pour les personnes morales et -1,4% pour les personnes physiques). Près de 12.164 entreprises ont été créées en 2005. En 2006, le nombre de société crées n'est que de 10.727.