Onze milliards de centimes ont été déboursés par le ministère de l'Education nationale pour la réalisation du CEM Aïssat-Idir à Sidi Amar à Annaba au début des années 90. Malheureusement, cet établissement scolaire qui n'a ouvert ses portes qu'en 1997, et qui a coûté la somme de cinq milliards de centimes, risque l'effondrement. Les murs sont fissurés, les plafonds sont tombés et une partie des salles de classe s'effritent. Les autorités de la wilaya ont jugé urgent de transférer plus de trois cents collégiens du CEM Aïssat Idir vers d'autres établissements avoisinants afin d'éviter le pire aux élèves. Ce transfert a bien entendu provoqué la surcharge des autres classes censées être déjà pleines. Cet établissement a été construit sur un ancien lit d'un oued, ce qui engage la responsabilité des services techniques chargés des études de sol. Pis encore, cet établissement, depuis sa réalisation, a fait l'objet de plusieurs opérations de confortement des murs, greffées sur le budget de l'Etat, mais sans résultat. D'ailleurs, le ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, lors de sa récente visite à Annaba, a ordonné la fermeture de cet établissement et l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités dans ce véritable gâchis. La commission d'enquête dépêchée sur les lieux n'a trouvé aucune trace de ce projet ni dans l'administration du CEM ni auprès des services de la direction de l'éducation nationale, selon des sources. Le comble, le reste de l'enveloppe financière d'un montant de six milliards s'est évaporé. Dans les poches de qui?