Ces actes criminels ne peuvent en aucun cas influer sur les choix de l'Etat et du peuple algérien. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a condamné avec la plus grande fermeté les attentats terroristes perpétrés à Batna et Dellys. Intervenant hier à l'ouverture des travaux du Conseil de la nation, le deuxième homme de l'Etat souligne: «Nous dénonçons et condamnons vigoureusement les deux attentats abjects.» M.Bensalah a exprimé ses condoléances aux familles des victimes de ces actes odieux. «Si les auteurs de ces crimes ont voulu déstabiliser l'Algérie, nous leur disons qu'ils ne réussiront pas à matérialiser leurs desseins et seront voués à l'échec», a répliqué le président de la chambre haute du Parlement. Il ajoute que la démarche de la réconciliation nationale se poursuit et se poursuivra et «nous la soutiendrons toujours». «Quelques minutes après l'attentat de Batna, le premier homme de l'Etat s'est adressé au peuple algérien et a réaffirmé sa détermination et son attachement à la réconciliation nationale», a souligné M.Bensalah. Il ajoute que «si l'objectif des ces actes criminels est de minimiser la place du symbole, les criminels ont tort car le degré de popularité du symbole ne l'a jamais été autant qu'aujourd'hui. Preuve en est, les manifestations et marches organisées à travers le territoire national pour dénoncer le terrorisme», lâche-t-il encore. Pour M.Bensalah, ces actes criminels ne peuvent, en aucun cas, influer sur les choix de l'Etat algérien quant à continuer le processus de consécration des fondements de la paix et de la stabilité à la faveur de la réconciliation nationale plébiscitée irréversiblement par la nation. Le peuple demeure, dit-il, attaché à ce projet politique, confirmé d'ailleurs par les citoyens de Batna qui scandaient des slogans favorables à la réconciliation nationale tout en dénonçant le terrorisme. Le peuple algérien restera uni et solidaire pour faire aboutir les objectifs de son choix, indique-t-il en rendant hommage aussi aux services de sécurité. Par ailleurs, les deux projets de loi portant approbation de l'ordonnance n°03-07 relative à la loi de finances complémentaire 2007 et de l'ordonnance n°04-07 relative à l'exemption temporaire des droits de douane et de la TVA des opérations d'importation de la pomme de terre à l'état frais ou réfrigérée, destinée à la consommation, ont été adoptés, hier en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi, en l'absence de certains sénateurs ayant pris part au méga-meeting de la salle Harcha dénonçant le terrorisme. La loi de finances complémentaire 2007 prévoit des dépenses de 3946,7 milliards de DA (contre 3623,7 milliards de DA dans la loi de finances initiale 2007) et des recettes de 1.831,3 milliards de Da (contre 1.802,6 milliards). Les recettes budgétaires s'inscrivent ainsi en hausse de 1,6% alors que les dépenses se sont accrues de 8,9%. l'allocation pour salaire unique est doublée passant de 400DA à 800DA par mois, tandis que la pension servie aux handicapés à 100% est relevée de 3000DA à 4000DA par mois. L'ordonnance n°04-07 intervient, elle, pour faire face à la flambée conjoncturelle des prix de la pomme de terre afin de permettre au citoyen d'acquérir ce produit et de préserver son pouvoir d'achat. Cette ordonnance stipule l'exemption de ce produit de la TVA et des droits de douane durant la période allant du 20 août au 1er novembre 2007, coïncidant avec la prochaine récolte. Le taux des droits de douane appliqué à la pomme de terre était de 30% alors que celui de la TVA était de 7%. Pour rappel, ces projets de loi ont été adoptés le 3 septembre dernier à l'unanimité par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN).