Le club oranais doit se faire pardonner son élimination de la Coupe arabe. Le limogeage de Eurico Gomes du staff technique du MC Oran était prévisible. L'élimination en Champion's League arabe n'a été qu'un alibi. Avant même cette compétition, il était considéré comme persona non grata dans le cercle du Mouloudia. Ce dernier lui a fait porter le chapeau de tous les échecs. A croire les déclarations du président du club, Youcef Djebbari, «son» désormais ex-entraîneur avait toute sa confiance. Finalement, le départ du Portugais a été anticipé. Les dirigeants du Mouloudia ont fait subir trop de pressions à Djebbari et l'ont amené à prendre la décision que tout le monde, maintenant, connaît. Eurico Gomes avait, d'ailleurs, senti le coup venir. «J'ai fait un travail titanesque au MCO. En arrivant ici, la saison dernière, j'avais trouvé l'équipe à la 14e place du classement. En fin de championnat, elle était remontée à la 6e place. De plus, les moyens font toujours défaut. J'ajoute que la plupart des joueurs sont limités techniquement et que je ne suis en rien responsable du recrutement. Le seul joueur que j'ai fait engager est le Bougiote Samir Guira», nous-a-t-il précisé lors d'un entretien téléphonique avant que le MCO ne dispute son match retour de Coupe arabe. «Plusieurs équipes m'ont contacté. Mon départ est imminent. Pour moi, le mal du MCO est dans son entourage» a-t-il enchaîné. Le départ de Gomes a été suivi du retour au bercail de Nadjib Medjadj. Un retour qui n'est nullement une surprise. Le choix de ce technicien n'est pas fortuit. Il connaît bien la maison pour avoir entraîné le Mouloudia en 1990/1991, 2003/2004 et 2005/2006. Un Mouloudia dont il a, souvent, assuré le maintien. Son retour coïncide avec le déroulement d'un match très difficile car il s'agira d'affronter la JSK, l'un des plus gros clients de la division1. «J'ai accepté cette mission difficile pour aider le groupe à s'en sortir. Malgré tout, il n'est pas impossible de voir le Mouloudia réussir un bon résultat» nous dira le nouvel entraîneur des Hamraoua. Il rappellera que lors de la saison 2002/2003, l'ASMO, alors en division1,se trouvait en difficulté, avec menace de relégation, C'était lui son entraîneur et on n'accordait que peu de chances au club oranais. Lors du match qui s'était déroulé à Sig, la JSK avait mené 1 à 0 mais l'ASMO avait réussi à égaliser à la grande surprise de tout le monde. A l'époque, Saïb était joueur, à côté de Amaouche Yacine et les autres. En 2005/2006, au stade Bouakeul, le MCO avait affronté l'équipe de la JS Kabylie avec Medjadj comme entraîneur et Sebbah Benyagoub comme adjoint alors que du côté de la JSK, c'était Moussa Saïb qui dirigeait le staff technique. Le MCO avait fini par l'emporter sur le score de 2 buts à 1. Medjadj, qui a gagné en expérience, peut provoquer un déclic chez les Mouloudéens surtout avec un groupe de joueurs qui voyage bien ces derniers temps. «C'est un match très difficile pour les deux équipes. Nous ferons tout notre possible pour l'emporter. Le nouveau coach s'est surtout basé sur le travail psychologique» a affirmé Brahim Serradj. Toutes les confrontations entre les deux équipes, à Oran, à Tizi Ouzou ou ailleurs, ont toujours été animées et ont donné lieu à une ambiance de fête dans les tribunes. Ce genre de match contre la JSK, est une source de motivation pour les Hamraoua. Dans cet énième rendez-vous (à 22h00), le stade Ahmed Zabana drainera une foule lors d'une soirée ramadhanesque prometteuse.