Le temps presse pour les partis politiques. Les élections locales auront lieu précisément dans quarante-cinq jours. La campagne électorale sera bientôt lancée. Tout se joue durant cette période. Les partis politiques sont déjà sur le terrain. Après le dépôt des listes de candidatures, ils se concentrent davantage sur le programme politique. Ce programme n'est pas différent de celui présenté lors des élections législatives du 17 mai dernier. Les grandes lignes, le slogan, les activités sont déjà arrêtés. Les partis n'ont qu'a réactualiser le programme avant d'entamer la campagne pour les élections du 29 novembre prochain. Le plan d'action est, certes, déjà fin prêt, mais les partis ont un grand défi à relever. Comment réconcilier le citoyen avec la politique? C'est la problématique qui tracasse sans cesse la classe politique. Le spectre du 17 mai dernier plane toujours. Les partis l'avouent même. C'est pourquoi ils vont tenter cette fois-ci de trouver le secret pour convaincre les citoyens de se rendre aux urnes. Dans le souci de se rapprocher du citoyen, les partis politiques ont axé sur le travail de proximité. Grands ou petits, ils se sont tous tournés vers les localités pour être à l'écoute de la population villageoise. Des réunions avec les citoyens ont été tenues au niveau de différentes structures locales des partis. «Nous avons organisé plusieurs rencontres avec des citoyens avant d'arrêter le programme», a affirmé le vice-président du parti du MSP, M.Saïdi. Ces réunions ont pour objectif, d'identifier les principaux axes d'une gestion efficace. «Le programme est le même, mais nous avons développé notre stratégie pour la rendre plus efficace», a-t-il encore précisé. Même action engagée par les autres partis qui sont au nombre de huit. Le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune qui s'invite pour la première fois dans les Assemblées communales, a pris les devants. Des prises de contact avec différentes parties de la société civile ont été lancées. Ce parti prend pour base l'élaboration de son programme sur la localité comme unique source. «Nous travaillons étroitement avec la population locale sur le programme d'action», a déclaré récemment le député du PT. Selon lui, seule l'identification des problèmes au niveau des communes permettra de parvenir à une gestion efficace. Les partis de l'opposition, à savoir le FFS et le RCD, partagent cette vision. Avant d'élaborer le programme politique, ils ont organisé plusieurs réunions. «Notre programme sera élaboré en fonction des besoins et des préoccupations des citoyens», a précisé un député du RCD. Le parti veut impliquer le citoyen dans la gestion des affaires de sa commune. Chaque parti tente d'innover des méthodes efficientes qui sont en mesure de convaincre le citoyen d'accomplir son devoir électoral. Cette mission n'est pas facile. Avec la situation sociale marquée par une flambée vertigineuse des prix de consommation, le citoyen est loin de s'intéresser à la politique. Ce dernier ne croit plus aux promesses et encore moins au discours politique. Voter ou ne pas voter, rien ne change pour lui. La preuve: le résultat des dernières législatives qui n'a en rien modifié le rythme des choses. La crise sociale persiste toujours. Les partis vont-ils réussir à capter l'attention du citoyen? La réponse sera connue le 30 novembre prochain.