A moins de 100 jours de l'élection présidentielle et en attendant la convocation par le président de la République du corps électoral, les préparatifs de la consultation électorale s'accélèrent jour après jour. Après l'installation de la commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de la prochaine échéance suivie par le lancement de l'opération de retrait des formulaires de candidatures et le rappel des conditions d'éligibilité des intéressés par le Conseil constitutionnel, c'était hier au tour des citoyens d'être conviés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à s'inscrire sur les listes électorales dans leur commune de résidence. A ce titre, le département de Zerhouni indique que les citoyens algériens ayant atteint l'âge de 18 ans et plus à la date du scrutin, sont ainsi invités pour " accomplir leur devoir de citoyen". Dans un communiqué repris par l'APS, le ministère de l'Intérieur rappelle que l'inscription sur la liste électorale de la commune de résidence est "obligatoire" et permet au citoyen d'avoir sa carte d'électeur le jour du scrutin. Dans ce cadre, il est expliqué que cette carte permet à l'électeur de connaître l'adresse du bureau de vote où il pourra "exercer son droit civique et exprimer librement son choix". En outre , il est précisé que les citoyennes et citoyens " jouissant de la capacité électorale" qui ne se sont jamais inscrits auparavant sur la liste électorale de leur commune de résidence sont concernés par l'inscription sur les listes électorales. Concernant le cas de changement de résidence, la même source souligne que l'électeur est tenu de demander sa radiation de son ancienne commune de résidence et son inscription dans sa nouvelle commune. Enfin, s'il est déjà inscrit sur les listes électorales, l'électeur est appelé à se présenter au service des élections de sa commune pour vérifier la transcription exacte des informations concernant son nom et prénom, sa date et lieu de naissance, ainsi que sa filiation et son adresse. D'autre part, il doit réclamer sa carte d'électeur et vérifier, sur place, si les indications qu'elle contient sont exactes. Pour le cas des citoyens qui résident à l'étranger, il est indiqué qu' ils peuvent demander leur inscription sur la liste électorale de l'ambassade ou du consulat d'Algérie où ils sont immatriculés. De leur côté, les partis politiques multiplient leurs sorties sur le terrain. C'est le cas de RND dont l'agenda est chargé pour ce week-end. Dans ce cadre, le parti de Ouyahia organise une série de meetings ce week - end, notamment à Bouira, Bordj Bou-Arréridj, Blida, Tipaza, Sétif, Boumerdès, Alger et Mostaganem. Il y a lieu de souligner que les partis de l'Alliance présidentielle se sont donnés rendez-vous samedi prochain. Il s'agit selon les responsables de FLN d'élaborer une stratégie commune portant sur la campagne électorale qui sera menée en faveur de Bouteflika qui est appelé par ces partis à briguer un troisième mandat. D'autre par, le paysage électoral commence à s'éclaircir puisque jusqu'à présent huit candidats ont retiré les formulaires de souscription des signatures. Il s'agit entre autres de Louisa Hanoune qui n'a toujours pas annoncé sa candidature, Fouzi Rebaine, Ali Zeghdoud et Moussa Touati. Par ailleurs , l'éventuelle candidature de l'ex-président de la République Liamine Zeroual vient de tomber à l'eau. Puisque Zeroual est sorti de sa réserve dans un long communiqué publié ce mardi dans lequel il indique qu'il s'est retiré de l'activité politique. Il refuse officiellement de se porter candidat et appelle à une alternance. Par ailleurs, le président de la République qui n'a toujours pas annoncé sa candidature, devra convoquer le corps électoral au plus tard dans la première semaine de février. La loi électorale stipule en effet en son article 154 que le décret présidentiel devra être publié 60 jours avant la tenue des élections. Le ministre de l'Intérieur avait avancé trois dates dont la plus reculée serait le 9 avril. Nacera C.