L'on s'attend à une grande mobilisation aujourd'hui, à l'occasion de la marche des étudiants initiée par la coordination locale qui compte maintenir la pression sur les responsables de l'université afin de faire valoir leurs droits. En effet, la communauté estudiantine s'attelle véritablement, à mettre les bouchées doubles pour faire durer son mouvement de contestation qui risque de faire tache d'huile si rien n'est entrepris dans le sens d'apaiser leur frustration. Ces derniers ne veulent aucunement lâcher prise. Ils y tiennent et veulent, apparemment, cette fois-ci, donner une dimension spectaculaire à leur débrayage. La marche d'aujourd'hui, est, estiment des étudiants approchés par nos soins, hier, au campus de Hasnaoua, une occasion pour réaffirmer «la détermination estudiantine à en finir avec les aléas et les multiples conditions déplorables que traverse, continuellement, l'étudiant aussi bien dans le volet pédagogique qu'au niveau des résidences». Depuis le début de la semaine en cours, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou n'a pas connu de répit. Les étudiants se rassemblent chaque jour à l'intérieur des campus et cités, histoire de sensibiliser toute la communauté estudiantine à adhérer massivement aux mots d'ordre de la CLE qui regroupe l'ensemble des comités autonomes. Lors du rassemblement tenu hier devant la bibliothèque centrale de Hassnoua, les membres de la CLE exhortaient en continu les présents à venir prendre part à la marche d'aujourd'hui. Cette dernière s'ébranlera, selon le comité d'organisation, du carrefour 20-Avril jusqu'au siège de la wilaya, via le centre-ville. Les membres de la CLE comptent dégager, à l'issue de cette manifestation, une délégation qui prendra attache avec le wali, dans le but de lui soumettre une plate-forme de revendications. Celle-ci portera, notamment sur le départ de la directrice des oeuvres universitaires de Hasnaoua. Toujours dans la même optique, les membres de la CLE veulent donner un véritable coup d'éclat à la manifestation d'aujourd'hui. En somme, encore une fois, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou est en proie à un bras de fer qui oppose continuellement la communauté estudiantine à l'administration. Le torchon brûle au point même de compromettre l'année universitaire déjà entachée d'un retard au niveau pratiquement de l'ensemble des facultés de la capitale du Djurdjura.