Ce jeune ingénieur en agronomie est nommé à ce poste, vacant depuis un mois. Le ministère de l'Agriculture a nommé, hier, Badredine Oudmi à la tête de la Générale des concessions agricoles (GCA). Ce jeune ingénieur en agronomie, diplômé de l'université de Mostaganem, a été nommé à la tête de cet organisme, après que ce poste eut été vacant pendant plus d'un mois. Il est important de préciser que la GCA «est un organisme de gestion du programme de mise en valeur des terres agricoles par la concession, adopté par le Conseil du gouvernement en janvier 1998». En effet, la problématique relative à la piètre gestion des terres agricoles est pour beaucoup dans la situation de crise dans laquelle se retrouve le secteur de l'agriculture en Algérie. Il faut rappeler que, depuis l'indépendance, l'Algérie a perdu plus de 200.000 hectares de terres agricoles à cause d'une urbanisation des plus anarchiques. Laquelle urbanisation galopante se fait sans prendre en compte la vocation des terres sur lesquelles on construit les différents édifices. Néanmoins, si cela atteste d'un fait, c'est bien de la mauvaise gestion des terres agricoles dont ont fait état, et depuis longtemps, les responsables algériens. L'absence de contrôle, les passe-droits, la bureaucratie qui ne dit pas son nom, sont autant de facteurs ayant conduit à la dévalorisation, voire à la déperdition, d'une superficie très importantes de ces terres. Et ce n'est pas l'arsenal juridique qui manque, mais plutôt l'application rigoureuse de la loi. Mais cela n'est pas pour demain. La preuve: tous ces scandales qui ne cessent d'éclater au grand jour. Plusieurs pointent un doigt accusateur sur les gestionnaires de la Générale des concessions agricoles, en premier lieu son ex-président-directeur général qui est actuellement en détention provisoire. En effet, depuis sa création, cet organisme n'a pas réalisé la moitié des projets qui lui ont été confiés. Ainsi, la nomination de M.Badredine Oudmi vient à point pour remettre de l'ordre dans la maison et le train sur les rails. De lourds dossiers attendent ce diplômé en agronomie. D'autant plus que, en dix ans d'existence, l'organisme qu'il préside, désormais, n'a pas réalisé la moitié des objectifs qu'il s'est assignées. Badredine Oudmi réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué? Seul l'avenir nous le dira.