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A qui se plaindre?
FLAMBEE DES PRIX, EROSION DU POUVOIR D'ACHAT
Publié dans L'Expression le 15 - 01 - 2008

Les citoyens algériens n'ont-ils plus que leurs yeux pour pleurer?
Face aux impondérables de la vie quotidienne, ils ne font que subir. Ils ne peuvent que subir. Le prix de la pomme de terre a tourné autour des 70 dinars durant pratiquement toute l'année 2007. Ce fut la faute au mildiou. Cette maladie au nom barbare qui veut éradiquer ce précieux légume des étals des marchés algériens.
Le sachet de lait a disparu quelque temps des magasins. Son prix devait augmenter. L'Etat est intervenu. Cela n'a pas suffi. La poudre de lait a encore fait des siennes sur le marché international. Elle a atteint les 4000 dollars la tonne.
On parle maintenant de 6000 dollars. Les transformateurs de la poudre de lait menacent de cesser leur production. Le prix du sachet de lait restera à 25DA. Fin du dernier acte. Fin du psychodrame. Les Algériens assistent à une querelle de spécialistes. Révoltés mais impuissants.
Les producteurs de lait défendent leurs intérêts. Les pouvoirs publics, le gouvernement sont censés préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Entre eux, le courant ne semble pas vouloir passer. Et la société civile, que fait-elle? En Algérie, lorsque l'on parle de société civile, on désigne toutes ces organisations et associations inféodées aux partis politiques.
Faut-il donc être surpris lorsque les formations politiques qui abordent du bout des lèvres le sujet finissent par désigner l'action gouvernementale? Les responsables des départements concernés furent les premières cibles. Le problème fut personnalisé à l'extrême. El-Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, et Saïd Barkat, ministre de l'Agriculture, ont dû faire face à une salve de qualificatifs sans précédent. Mauvaise gestion, incompétence...De quoi rendre paranoïaques nos deux responsables. Diabolisés, désignés du doigt, ils se sont renvoyé la balle.
Les départements chargés de gérer cette flambée des prix sans précédent sont-ils dotés d'instruments de contrôle et de régulation efficaces? Théoriquement, oui. Sur le terrain, le citoyen n'en récolte pas les fruits. Les opérations de contrôle ne s'ensuivent d'aucun effet. Que se passe-il alors? Les citoyens se posent la question. Ils la ressassent même. Ils ne comprennent rien. On a l'impression que tout marche sur la tête. On se sent seul. Désarmé. Sans protection. La faute à qui? La spéculation, la corruption? Où sont passés les pouvoirs publics, les mécanismes de contrôle et de régulation des prix des produits de consommation?
A qui s'adresser dans ces cas-là? A l'association de la protection des consommateurs? Elle n'existe que par le nom. Flambée des prix-érosion du pouvoir d'achat. Un couple infernal. Il a mis à mal le porte-monnaie de la ménagère. L'équipe gouvernementale l'a pris en plein figure. Il s'est abattu sur elle tel un assommoir.
En termes de gestion prévisionnelle, elle s'est illustrée de façon magistrale. Un bien piètre élève qui n'a pas intégré les rudiments de l'économie de marché. Dans les pays solidement préparés à ce genre d'inconvénients, il existe des mécanismes qui se mettent en branle afin de juguler les répercussions d'une éventuelle crise. L'Algérie, qui importe à tour de bras, aurait dû être sur le qui-vive. La crise alimentaire est une menace permanente. Elle guette. Elle peut ressurgir à tout moment. Faut-il soigner? Faut-il amputer? Le gouvernement regorge de ministres au titre ronflant de docteur. Docteur, un tel ministre de... Alors chiche!
Qu'on le prouve sur le terrain.
Leurs tentatives d'explications des origines de la crise n'ont pas convaincu le commun des mortels. Pendant ce temps-là, le marasme continue. Il n'y a qu'à faire un tour au marché. N'importe lequel. La pomme de terre, par exemple. Elle est vendue sans être nettoyée.
Pour 1 kilo de pomme de terre, on a droit à quelque 200 grammes de terre. Tout le monde le voit. Tout le monde le sait. Tout le monde l'achète. Que faire? Se plaindre? A qui? Au marchand de légumes? La réplique est toute prête: «C'est ça le marché, c'est à prendre où à laisser.»
Quelles perspectives dans pareil cas pour le consommateur? L'économie de marché en Algérie est synonyme de faune. Une faune où règnent des hyènes qui sucent quotidiennement le sang des Algériens. Il faut bien que ces derniers arrivent un jour à prendre en charge les problèmes qui leur sont posés par de telles conjonctures.


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