Le CLA se mobilisera pour d'autres actions plus radicales, tout en restant disponible et attentif à toute dynamique unitaire. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) s'est félicité de la réussite de la grève des enseignants du 15 janvier. «L'ampleur de cette mobilisation a donné un nouveau souffle à notre dynamique de protestation», a déclaré M.Boukhetta, le nouveau porte-parole du CLA, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Ligue algérienne des droits de l'homme (Laddh) à Alger. Sans donner d'estimation à propos du nombre de lycées ayant suivi le mouvement de grève, M.Boukhetta précise que «par cette journée, les enseignants, à travers plusieurs wilayas du pays et dans trois paliers ont exprimé leur ras-le-bol contre le statut général de la Fonction publique qui ne répond pas aux attentes des travailleurs». Plus déterminés que jamais semblent être les travailleurs de l'éducation qui ont adhéré au mouvement de grève qui a paralysé les lycées. Selon le porte-parole du CLA, la journée de protestation du 15 janvier n'est autre qu'un catalyseur pour briser le silence. Le Conseil des lycées d'Algérie, qui n'est toujours pas agréé par le ministère du Travail, fustige les pouvoirs publics quant à la temporisation de la mise en oeuvre de réelles solutions capable de stopper la précarité de leur situation sociale. «A défaut de répondre favorablement aux aspirations des enseignants et des travailleurs de l'éducation, la tutelle a préféré renoncer à certains de leurs droits pour mieux les assujettir», dira M.Boukhetta. A propos des actions futures que le CLA compte réaliser, le porte-parole s'est contenté de déclarer que «le Conseil mobilisera pour d'autres actions plus radicales, tout en restant disponible et attentif à toute dynamique unitaire et action concrète ne trahissant pas l'espoir formidable né de cette contestation». De son côté, M.Idir, représentant du CLA de Béjaïa, estime que «le contenu du nouveau statut qui est élaboré unilatéralement par le ministère de la l'Education national n'a fait qu'accentuer le profond mécontentement de la communauté de l'éducation» Concernant les divisions qui frappent les mouvements syndicaux et les différences qui alimentent leur quotidien, M.Idir dira: «Nous n'avons pas de concurrents, les autres syndicats nous complètent. Notre seul adversaire c'est notre tutelle qui demeure éternellement sourde à toutes nos revendication», avant d'ajouter: «Pensons différemment, exprimons-nous différemment, mais ne loupons pas la cible, frappons ensemble». Pour ce qui est de l'adhésion du CLA aux éventuelles initiatives qui seraient proposées par d'autres syndicats autonomes, M.Idir indique que «le CLA adhère à toutes les actions syndicales qui apporteront un plus aux travailleurs et à leur situation sociale».