L e ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, a rencontré, hier, les présidents des fédérations sportives au cours d'une réunion tenue dans l'une des salles de conférences du cercle de l'ANP de Beni Messous. Cette réunion, dite de concertation, initiée par le Comité olympique algérien, a permis aux responsables fédéraux de soumettre au premier responsable du secteur du sport leurs préoccupations ainsi que les espoirs auxquels ils voudraient accéder. Ce fut une réunion, longue, très longue à l'issue de laquelle il est clairement apparu que le sport algérien est réellement confronté à de nombreux problèmes et que le ministre met toute sa volonté pour qu'au moins une bonne partie soit résolue. Dans son discours inaugural, le président du COA, M.Mustapha Berraf, n'a pas manqué de faire «état de certaines situations difficiles qui ont été vécues par les fédérations sportives dont les efforts, parfois incommensurables, ont été passés sous silence pour laisser place aux supputations de personnes mal-intentionnées dont le seul but est de semer la confusion». Il a fait appel à «l'unification des capacités autour des institutions du pays en parfaite harmonie avec le MJS». De son côté, M.Djiar est d'abord revenu sur le succès des Jeux africains d'Alger qui «représente la réussite de tous. C'est un succès collectif». Il s'est ensuite exprimé sur l'action de son département depuis qu'il est à sa tête et a annoncé un plan de développement qui doit s'étaler jusqu'à l'horizon 2025. Pour que cela se réalise, le ministre a préconisé des actions qui survivent aux hommes. C'est ainsi qu'il a révélé la mise en place d'une carte nationale du sport. «Elle n'est pas de mon invention, dira-t-il. C'est une des dispositions de loi 04-10 sur le sport et elle n'a jamais été appliquée». Cette carte n'est pas le fruit du MJS exclusivement. Elle se fera avec vous. C'est, en effet, aux fédérations sportives de dégager les zones où elles pensent que leur discipline a le plus de chance de se développer. Toutes les institutions de l'Etat sont sensibles à ce problème. Vous trouverez, à un niveau local, auprès des walis, des DJS, des chefs de daïra et des présidents d'APC toute l'attention et l'aide nécessaires pour la mise en place de vos projets. Il vous faudra dégager des wilayas pilotes et le ministère mettra à votre disposition toutes ses infrastructures. Au-delà de ce projet de relance des pôles de développement, le ministre a mis l'accent sur le sport scolaire qui devra bénéficier d'un plan spécial et «à ce titre, tous les ministères concernés vous assisteront dans l'entreprise que vous devrez lancer en collaboration avec la Fédération du sport scolaire». M.Djiar a, d'autre part, insisté sur le fait que le sport féminin doit bénéficier d'une attention accrue. Il a annoncé la mise en place d'un programme d'aide aux fédérations, notamment sur le plan de leur gestion. C'est ainsi que 2000 cadres spécialisés vont être recrutés à cet effet et que des séminaires seront organisés en direction des gestionnaires des fédérations sur le plan du management. Tout au long du débat qui s'en est suivi, le ministre est souvent retenu sur le sujet de la carte nationale du sport et sur le sport à l'école, deux paramètres sans lesquels, selon lui, il n'y a pas d'avenir pour le sport algérien.