En 1964, à Tokyo, l'Algérie prenait part, pour la première fois de son histoire, à des Jeux olympiques. Il y avait du monde, mercredi soir, au restaurant du Golf club de Dély Ibrahim. Et des invités de marque comme le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, et le ministre des Ressources en eau, M.Abdelmalek Sellal. Incontestablement, la commémoration du 44e anniversaire du Comité olympique algérien (COA) a suscité un énorme intérêt et nombreuses furent les personnalités qui ont tenu à y prendre part. Il y avait des présidents de fédérations sportives, des présidents de clubs, des athlètes de renom, des artistes ainsi que des joueurs de la glorieuse équipe du FLN. Ce sont tous ces gens-là que le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, a tenu à remercier dans un discours où il a retracé l'histoire de l'instance olympique algérienne depuis sa naissance, le 18 octobre 1963, à nos jours. Il a mis en relief tout le parcours accompli depuis cette date-là avec la participation de l'Algérie, pour la première fois de son histoire, à des Jeux olympiques, à savoir ceux de Tokyo en 1964 où elle avait délégué un seul athlète, à savoir le gymnaste Mohamed Lazhari, puis sa consécration dans les plus grands rendez-vous sportifs internationaux. M.Berraf a surtout mis l'accent sur la fait que le mouvement sportif algérien a, malgré les difficultés, toujours su répondre présent à l'attente des Algériens. Intervenant à la suite du président du COA, le ministre de la Jeunesse et des Sports a appelé les membres du mouvement sportif à relever les défis et faire en sorte que le sport «soit un facteur de paix et de stabilité au sein de la société». Quant au chef du gouvernement, il s'est dit convaincu que «la situation actuelle du sport algérien est sans nul doute conjoncturelle et fera partie des mauvais souvenirs que nous devons éliminer de la mémoire des algériens et algériennes». M.Belkhadem a souligné que «le sport algérien retrouvera son lustre d'antan car la volonté existe et les moyens matériels et humains sont disponibles». Il a, également, mis l'accent sur l'importance qu'accordent les autorités algériennes au sport et à la jeunesse auxquels un intérêt particulier a été accordé lors de la rencontre gouvernement-walis qui a été présidée la semaine dernière par le président de la République. A la fin de son discours, le président du COA a remis au ministre de la Jeunesse et des Sports l'important document portant sur les travaux de la cellule de réflexion sur les stratégies et perspectives du sport algérien. Cette cellule, créée à l'initiative de M.Hachemi Djiar et ayant oeuvré sous la coupe du COA a, durant presque deux mois, planché sur les idées à mettre en application dans le cadre de la relance du sport. Composée d'experts du secteurs mais aussi du mouvement associatif sportif, elle était scindée en 12 ateliers qui ont débattu des sujets aussi importants que le financement, le management, les textes réglementaires, les infrastructures, la lutte contre la violence la médecine du sport ou la communication. Au cours de la soirée de mercredi, l'annonce de la création de l'Association des mondialistes a été faite. Il s'agit d'une association regroupant les ex-internationaux de football ayant pris part aux deux (ou à l'une seulement) phases finales des coupes du monde de 1982 et de 1986. Selon son porte-parole, Mustapha Kouici, il s'agira essentiellement de venir en aide à certains «mondialistes» qui seraient confrontés à des difficultés. Profitant de la présence des membres du gouvernement, il fera savoir qu'il est dommage que ces footballeurs, qui ont rendu service au pays, soient marginalisés. Juste après lui, l'ex-gloire de l'équipe du FLN, Rachid Mekhloufi, le confortera en affirmant que ces joueurs sont susceptibles de rendre encore des services au football algérien, notamment au niveau des jeunes catégories. Mekhloufi n'a pas pu s'empêcher de parler de la situation actuelle de notre football invitant les responsables gouvernementaux à y mettre les moyens pour qu'il soit de nouveau compétitif, surtout sur le plan des infrastructures de base (centres d'entraînement). Il notera, surtout, l'erreur qui est commise: se focaliser uniquement sur l'équipe nationale. «Je crois qu'il est temps d'oublier cette équipe nationale car c'est elle qui nous prend de notre temps et nous amène à négliger les jeunes catégories et la formation», dira-t-il.