La 5e chambre d'accusation relevant du tribunal d'Es Sedikia a placé sous mandat de dépôt cinq personnes tandis que la sixième, étudiant universitaire, a été placée sous contrôle de la police. Les mises en cause sont accusés d'association de malfaiteurs, trafic de drogue, faux et usage de faux et ce après qu'ils aient été entendus sur l'affaire de plus de 7 quintaux de kif traité saisis, le 19 janvier en cours, au port d'Oran. Six autres personnes, dont deux chauffeurs, l'agent transitaire et ses trois employés qui exercent au port d'Oran, ont été auditionnées par le juge d'instruction en tant que témoins. Huit autres personnes, supposées impliquées dans l'affaire, sont toujours en fuite, notamment le principal accusé et un autre se trouvant en détention en France. Les mis en cause ont été présentés, samedi soir, devant le juge d'instruction qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt. Ce qui renseigne des ramifications nationales et internationales de l'affaire. Car, selon les premiers éléments de l'enquête, la quantité de kif traité devait être exportée vers l'Espagne. La drogue a été découverte à la suite de l'ouverture par les douaniers du port d'un conteneur frigorifique ayant servi à l'importation, en octobre dernier, de Hollande, de pommes de terre. Après déchargement de la marchandise importée, les trafiquants ont dissimulé les 700kg de cannabis dans le conteneur avant de le repeindre. Ce qui a attiré l'attention des douaniers. L'enquête déclenchée a permis de remonter la filière et de procéder à l'arrestation, en premier lieu, de l'agent transitaire, ses trois employés et trois chauffeurs de poids lourds. Il ressort des investigations que le cerveau de l'affaire, surnommé Pascal, est également impliqué dans une autre affaire de trafic de 33 quintaux de kif, pour laquelle il a été condamné, par contumace, à 20 ans de prison ferme, dans la wilaya de Saïda. On a affaire, en fait, à un véritable réseau de trafic de drogue qui est également spécialisé dans le faux et usage de faux.