L'équipe ghanéenne a confirmé son statut de favori. Le Ghana, solide vainqueur du Maroc 2-0 et premier du groupe A avec trois victoires, et la Guinée, qui s'est contentée d'un nul face aux modestes Namibiens (1-1), ont rejoint la Côte d'Ivoire en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations, lundi. En s'imposant, aisément devant le Maroc, le Ghana a confirmé son statut de favori de la compétition. Trois matchs, trois victoires (5 buts pour, un seul contre): les Black Stars de Claude Le Roy sont bien au rendez-vous de «leur» CAN, avec un bilan comptable au niveau de leur standing. Ils terminent à la première place du groupe et rencontreront en quart, à Accra, le 2e du groupe B, sans doute le Mali ou le Nigeria, évitant ainsi de croiser trop tôt la Côte d'Ivoire, qui devrait terminer, a priori, en tête de ce groupe B. Le Maroc reste, en revanche, en rade, malgré un départ tonitruant face à la Namibie (5-1): les hommes d'Henri Michel pâtissent du nul de la Guinée (1-1), qualifiée, contre ces mêmes Namibiens. La Guinée avait battu le Maroc jeudi dernier. Parmi les Black Stars, c'est la plus grande star, Essien, qui faisait basculer le match dès la première période en marquant à l'issue d'une combinaison sur un coup franc piqué de Muntari au-dessus du mur (26, 1-0). Les deux hommes remettaient cela juste avant la mi-temps, Essien rendant la politesse à Muntari sur une contre-attaque, montrant toute la fébrilité de la défense des «Lions de l'Atlas» (45, 2-0). Le gardien marocain, Lamyaghri, pouvait multiplier les prouesses face aux assauts ghanéens, il n'était guère secondé par ses coéquipiers, apathiques, excepté peut-être Chamakh et Hadji. Car même en menant 2-0 et qualifiés, les Black Stars continuaient à pousser et à produire du jeu, devant leur public. De son côté, la Guinée s'est qualifiée pour la troisième fois d'affilée pour les quarts de finale de la CAN en assurant le minimum contre la Namibie (1-1) dans un match triste joué dans un stade quasiment vide. Une tâche redoutable attend donc le Sily national le 3 février à Sekondi, surtout que la Guinée sera privée de son meilleur joueur, Pascal Feindouno, qui purgera son deuxième match de suspension après son exclusion contre le Maroc. Le Lillois Souleymane Youla a libéré la Guinée, qui butait depuis une heure sur la défense rugueuse des Namibiens, en marquant d'un tir croisé (62). Il se rachetait bien de sa légèreté de la 39e minute, où il avait saboté un trois contre un, en ouvrant trop son pied. Mais la Namibie a répliqué en fin de partie par Brian Brendel (80), entré quelques minutes plus tôt. Une juste récompense pour une équipe à l'endurance physique impressionnante qui a couru pendant 90 minutes, comme le redoutait le sélectionneur français de la Guinée, Robert Nouzaret.