L'option d'une dissolution des Assemblées communales ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique. Les communes bloquées préoccupent la classe politique. L'option d'une dissolution des Assemblées populaire communales ne fait pas l'unanimité. La décision prise par les formations de l'Alliance présidentielle n'est pas du goût du reste des responsables politiques. C'est le cas du Front national algérien de Moussa Touati. «Nous n'avons pas peur des élections partielles, mais nous craignons plutôt que ça soit une perte de temps et d'argent», a déclaré le leader de la troisième force politique, M.Moussa Touati. Contacté par L'Expression, le président du FNA déplore le fait que les partis de l'alliance préconisent la dissolution des communes bloquées. Très sûr, M.Touati pense qu'il y a d'autres mécanismes pour débloquer la situation. «Pourquoi ne pas procéder à l'élection des élus comme ce fut le cas dans les Assemblées de wilaya», a-t-il suggéré. Pour lui, cette possibilité est la meilleure solution au problème. L'organisation d'élections partielles, insiste-t-il, n'est qu'une perte de temps et d'argent. «Avec cette option, souligne-t-il, on risque encore de prendre le citoyen en otage pendant quelques mois.» Le parti de M.Touati comptabilise 12 communes bloquées. Notre interlocuteur ne craint pas de voir son quota de communes diminuer. L'essentiel est de débloquer la situation et de répondre aux préoccupations de la population. Le parti de Saïd Sadi voit dans cette décision une autre façon de détourner le débat. La situation des communes paralysées démontre, encore une fois, la nécessité de revoir en urgence les textes de loi. «C'est un signe tangible de l'importance de l'application du nouveau Code communal», a déclaré le chef du groupe parlementaire, M.Ferdjallah. S'exprimant toujours sur le problème de fond, le député du RCD affirme qu'«on ne peut pas obliger les partis à tisser des alliances». L'éventualité d'une dissolution n'est pas une bonne solution. Pour la simple raison: l'organisation des élections partielles n'exclut pas de tomber dans le même problème. Pour M.Ferdjallah, l'idéal est l'amélioration des textes et des prérogatives des Assemblées communales. Le Parti des travailleurs, quant à lui, se distingue des autres. «La dissolution des communes bloquées est une décision prévue dans le Code communal», a déclaré M.Taâzibt, député de la formation PT. Ce dernier ne voit là aucune contradiction. Bien au contraire, il trouve tout à fait légitime de procéder à la dissolution des assemblées gelées trois mois après les élections. Respectant ses engagements envers les citoyens, le parti a levé la couverture politique sur deux de ses élus. Selon M.Taâzibt, ses élus ont refusé de collaborer avec ceux d'autres formations à débloquer la situation. Le parti de Louisa Hanoune regrette l'absence d'une loi qui sanctionne tout élu qui ne respecte pas ses engagements. «Nous avons levé la couverture, mais les élus siègent toujours», a-t-il précisé. Le PT soutient la décision des partenaires de l'alliance. Réunis mercredi dernier, le RND, le FLN et le MSP n'ont pas écarté la possibilité de recourir à la dissolution des Assemblées communales. Des instructions ont été données à tous les élus pour accélérer le processus d'élection de l'exécutif communal. «Dans le cas où ces instructions ne donnent pas de résultats, d'autres seront données au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour procéder à la dissolution de ces Assemblées et à l'organisation de nouvelles élections», a menacé le secrétaire général du FLN.