«Le quinquennat 2005-2009 tire à sa fin et nous devons respecter les échéances de réalisation du programme présidentiel du million de logements», indique le ministre. «L'Etat continue à prendre en charge le logement social destiné aux plus démunis», a réaffirmé hier Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme en marge d'une rencontre régionale d'évaluation qu'il a présidée au niveau de son ministère. Le ministre de l'Habitat a recommandé un assouplissement dans les procédures d'acquisition en déclarant: «Il (le logement) sera désormais plus accessible à toutes les bourses.» Les salariés qui touchent moins de 24.000DA peuvent, enfin, postuler à un logement social. Une bonne partie de la population dont le salaire dépassait 12.000DA est livrée à elle-même parce que exclue de cette formule. Pour accéder à un logement social, un total des points déterminera l'accès ou non à ce type de logements. L'ancienneté de la demande, les conditions de logement, le nombre d'enfants sont, entre autres, les conditions exigées. «Le quinquennat 2005-2009 tire à sa fin et nous devons respecter les échéances de réalisation du programme présidentiel du million de logements», a soutenu le ministre. Noureddine Moussa reconnaît toutefois une mauvaise mise en oeuvre des programmes d'habitat rural en ce qui concerne surtout l'aspect architectural. Ce problème «sera pris en charge dans l'application de l'instruction du 18 juillet 2007», précise le ministre. Cette directive recommande le respect des mesures liées aux parties communes et privatives du logement ainsi qu'aux aménagements extérieurs des nouveaux bâtiments. A propos des transactions marchandes spéculatives dans le domaine de l'habitat, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme affirme que «le gouvernement a introduit une nouvelle mesure pour doter l'administration compétente des moyens légaux pour lutter contre ce phénomène». Ce dispositif prévu dans la loi de finances 2008 stipule dans son article 59 que «les logements sociaux financés par l'Etat et cédés à leurs occupants ainsi que les logements bénéficiant d'aide publique dans le cadre des dispositifs d'aide de l'Etat à l'accession à la propriété ne peuvent faire l'objet de rétrocession par leurs propriétaires pendant une période qui ne saurait être inférieure à quinze ans», précise M.Noureddine Moussa. Dans un bilan détaillé relatif à la région Centre, le directeur des programmes auprès du ministère de l'Habitat, M.Boukhari, a indiqué qu'un nombre de 50.495 logements ont été livrés en 2007 dont 6111 logements en location-vente, 15.210 logements sociaux locatifs, 3908 logements sociaux participatifs, 2629 logements promotionnels et 22.637 logements ruraux. Quant aux logements dont la réalisation a été lancée en 2007, leur nombre a atteint 51.468 unités dans les 16 wilayas représentant la région du Centre. Les prévisions en 2008 portent sur la livraison de 13.171 logements à Alger et le lancement de 74.783 autres à travers les 15 wilayas restantes du centre du pays. Par ailleurs, lors de cette rencontre régionale M.Boukhari a annoncé que 140.000 logements ont été inscrits au titre des différents programmes nationaux pour l'éradication progressive de l'habitat précaire. A ce propos, M.Moussa a indiqué que les aides de l'Etat ne cibleront que les nécessiteux. Ceux qui ont bénéficié déjà d'un logement social n'ont plus le droit d'y accéder, car «nous disposons d'un fichier national de l'immobilier pouvant faciliter toute opération de contrôle en ce sens». En ce qui concerne les habitations illicites «elles sont nombreuses, pas moins de 50.000 habitations ont été bâties sans permis de construire, uniquement à Alger», admet le ministre de l'Habitat. Pour mettre fin à cette anarchie, M.Noureddine Moussa dira que «la loi est claire là-dessus, elle accorde le droit de démolir tout bâti qui n'est pas mentionné sur le permis de construire, à l'APC». Cependant, les responsables de l'Assemblée populaire communale, selon le ministre, font la sourde oreille. Certains dossiers, s'accordent à dire de nombreux magistrats, sont gelés depuis 4 à 5 ans au niveau de ces mairies. «Les présidents des APC font toujours recours au juge aux fins que ce dernier ordonne la démolition», précise M.Noureddine Moussa. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme estime que les travaux avancent à un rythme significatif. Il a, toutefois, appelé les responsables en charge des projets à accélérer la cadence pour être dans les délais fixés par les cahiers des charges.