Certains élus iront jusqu'à soupçonner un favoritisme flagrant aux dépens des vrais postulants. «Comment des élus absents depuis deux ans aux sessions peuvent-ils prétendre représenter le peuple?», dira le président d'APW à ses collègues du RND, partis en campagne prématurée ? La deuxième session de l'APW, qui se déroule depuis lundi, a pour but d' examiner les secteurs de la jeunesse, de l'emploi des jeunes, des travaux publics et le FNDRA. Le premier jour consacré au bilan présenté par le délégué à l'emploi des jeunes verra l'intervention des élus présents, puisque sur 39, la moitié seulement a daigné être présente surtout que les élus RCD avaient annoncé leur boycott. Les intervenants ont longuement discuté de la situation à laquelle est arrivé ce secteur pour ensuite proposer des solutions aux lacunes constatées, notamment en ce qui concerne la valeur des indemnités allouées dans le cadre de l'Esil à titre d'exemple et qui se révèlent insignifiantes. Les préoccupations des représentants du peuple, partagées par les responsables en charge des jeunes chômeurs, reflètent l'importance des différentes formules qui viennent pallier la difficulté de certains secteurs à se développer par défaut des crédits et de recrutement, comme c'est le cas de la direction de l'environnement, des APC, le secteur de l'éducation... et que la DEJ pourvoit en personnels. Le constat positif fait par les élus renforce la détermination de la délégation à faire mieux la prochaine fois surtout que des organismes financiers tels qu'El Khalifa Bank commencent à s'intéresser à la valeur sûre qu'est la jeunesse. Ensuite c'est au tour du Directeur de la jeunesse et des sports, Monsieur Djamel Batata de présenter le rapport du secteur dont il a la charge depuis un trimestre. Là aussi, les chiffres, les projections à venir amèneront les élus de l'APW à poser une multitude de questions. La réception du stade OMS prévue pour le mois de juillet prochain, nécessite une enveloppe supplémentaire de 140 millions de dinars afin de revêtir en noir le parking, la double voie qui mène au complexe et l'éclairage de l'aire de jeu. L'engagement de la tutelle et des responsables nationaux de faire un effort dans ce sens reste le seul point pour que dès le 5 juillet Bouira essuie cette honte qui date maintenant 15 ans. Dans leurs interventions parfois opposées les élus confondent sport de masse et sport d'élite. Exiger de la DJS de financer des clubs évoluant à des divisions supérieures sanctionne la pratique généralisée qui peut être favorable dans des régions démunies comme Bordj Okhriss. Pour tenter de rectifier la disparité qui prévalait dans la répartition des projets en faveur des jeunes, le DJS a proposé des centres de proximité là où les infrastructures sont inexistantes, la redynamisation de celles déjà en place en les dotant de matériel, d'animateurs qualifiés et de programmes d'activités adaptés au contexte comme recommandé par le P/APW, Bouha Mohamed. Les débats autour du Fndra dans l'après-midi tourneront autour de cet investisseur, venu de Bouira acquérir 25 ha dans la région d'El Esnam, autorisé à faire un forage dans une zone protégée et ce pour un élevage d'autruches. L'octroi du terrain avec une décision de constitution d'une EAI date de 1999 et à ce jour, pas trace d'autruches ! Tout en insistant sur l'opportunité d'un pareil investissement, les élus ne cesseront de s'interroger sur la manière et la facilité accordées à cet investisseur alors que pas moins de 900 dossiers présentés par de vrais agriculteurs hibernent dans les tiroirs des services du secteur. Certains iront jusqu'à soupçonner un favoritisme béat aux dépens des vrais postulants que le programme vise. L'émergence à chaque programme mis en place par les pouvoirs de pseudo-investisseurs qui avec des complicités profitent et s'enrichissent facilement. Pour sa dernière journée, les membres de l'APW ont débattu du taux d'avancement des programmes de relance économique.