La grève à laquelle a appelé, pour trois jours consécutifs, l'intersyndicale ne semble pas faire l'unanimité parmi les employés de la Fonction publique. Hormis ceux des secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur, ceux des administrations, de la wilaya, de la mairie, de la poste n'ont pas répondu à l'appel, hier. Les élèves et étudiants ne semblent pas au bout de leurs peines. Ainsi, bon nombre d'enseignants des cycles primaire, moyen et secondaire ont, à travers plusieurs écoles d'Oran, observé timidement le débrayage d'hier. A Oran, les parents redoutent la réedition du scénario de 2003, lorsque les lycéens avaient été dispensés de cours pendant 9 semaines. Cela étant, ce mouvement de grève produit des effets négatifs sur le cursus des élèves, mais bénéfiques pour les professeurs. «Cela ne peut se concrétiser qu'en maintenant la pression», fulmine un enseignant gréviste. Cela dit, à la grève des lycéens, vient s'ajouter celle de l'intersyndicale à laquelle ont pris part, le CLA, le Snte, le Satef, le Cnapest. Autrement dit, les acteurs principaux de l'activité syndicale du secteur de l'enseignement. Et les élèves, notamment ceux de la terminale, commencent déjà à s'interroger: à quand le règlement définitif de cette situation qui n'a que trop duré? Seul un planning permettant la mise à jour des cours serait salvateur, ont préconisé quelques grévistes. Pour les récalcitrants à la politique de Benbouzid, la reconduction de la grève est motivée par l'absence de réelles négociations entre les syndicats et la tutelle. Ils estiment que la tutelle est acculée et n'a d'autre option que d'agir dans le sens de la satisfaction des revendications restées jusque-là lettre morte. La grève a été suivie par les professeurs de l'enseignement supérieur. Après avoir tourné le dos au mouvement de grève, cette fois-ci, les enseignants de l'université de l'Usto, affiliés au Cnes, ont répondu à l'appel.