L'équipe qui a été tenue en échec par le WAT n'a rien à voir avec un prétendant à une place d'honneur. L'USM Alger a échoué dans sa tentative de se rapprocher un peu plus des deux équipes de tête que sont la JS Kabylie et l'ES Sétif dans le championnat de la division1. Lors du dernier week-end elle avait été, avec l'ASO Chlef, la grande gagnante dans cette partie du tableau, puisqu'elle avait réussi à s'imposer à Saïda, 24 heures avant que les deux équipes en question ne se fassent battre, respectivement par l'OM Ruisseau et l'ASO Chlef. A défaut de rattraper la JSK, sur laquelle elle accusait un grand handicap, elle s'était, tout de même, replacée dans le sillage du second du championnat, l'Entente de Sétif sur laquelle elle ne pointait qu'à trois longueurs. C'est dire que, ce lundi, en recevant le WA Tlemcen, en match avancé de la 21e journée du championnat, son ambition se résumait à poursuivre sa lancée victorieuse pour se hisser au niveau de la formation sétifienne. Mais ce beau rêve s'est effondré, l'équipe des Rouge et Noir se contentant d'un piètre match nul devant des supporters qui ont du mal à comprendre comment elle peut, à ce point, devenir quelconque. Effectivement, la formation que l'on a vu évoluer avant-hier sur la pelouse du stade de Bologhine n'avait rien de commun avec un prétendant à une place d'honneur dans la compétition nationale. Evidemment, il y avait des absents et en nombre (Metref, Ghazi, Hamdoud pour ne citer que ceux-là). Cela ne saurait expliquer le ratage en règle dont fut l'auteur l'équipe algéroise. Cette dernière restait, pourtant, sur deux succès de suite dont un en déplacement chez le MCS qui n'avait jamais perdu à domicile cette saison. On se disait, alors, qu'elle avait retrouvé, ne serait-ce qu'un partie du punch qu'elle avait en début de saison lorsqu'elle renversait tout sur son chemin. Et le WAT, bon dernier de la classe, ne semblait vraiment pas constituer l'os susceptible de lui barrer le chemin vers une troisième victoire d'affilée, celle qui devait lui permettre de se hisser à hauteur de l'ESS. Même si celle-ci avait un match en moins, une telle promotion de l'USMA aurait eu pour incidence de lui mettre la pression. Ce qu'il convient de dire, que c'est le Widad de Tlemcen n'a pas eu besoin de se défendre bec et ongles pour arracher le point du match nul. Il suffit pour cela de voir les situations chaudes qui se sont produites devant le but tlemcénien. En effet, Lounès Gaouaoui, ultime rempart du Widad, a, certes, eu quelques ballons difficiles à négocier mais pas au point de le mettre en sérieux péril. Ce scénario trouve, à notre humble avis, deux causes essentielles pour l'expliquer. La première est que le Widad a réussi à obtenir ce qu'il venait chercher, à savoir le match nul. Il a, pour cela, adopté une stratégie hautement défensive avec une double muraille placée devant le but gardé par Gaouaoui. Impossible d'en vouloir aux Tlemcéniens de jouer de la sorte. Dans la situation qui est la leur, il n'y a pas de place à la complaisance. La seconde cause est cette léthargie qui a frappé tous les joueurs de l'USMA, en particulier ceux qui sont considérés comme ses cadres. En dépit de ce que l'on peut dire sur elle, l'USMA n'est plus l'USMA, en ce sens que ces cadres-là ont pris de l'âge et ne sont plus aussi efficaces que par le passé. Des joueurs comme Dziri, Ammour et même Achiou, pourtant plus jeune qu'eux, ont de la peine à se rendre utile pour leur équipe. On ajoutera cette désarmante manie à jouer au ralenti sans jamais hausser le rythme au grand bonheur d'un Widad qui n'en attendait pas tant, lui qui a joué les dix dernières minutes (temps additionnel compris) en infériorité numérique suite à l'exclusion de Dif (deux avertissements). Tout compte fait, l'équipe algéroise a repris un point à la JSK et à l'ESS, mais celles-ci n'ont pas encore joué. Il lui reste maintenant à se tourner vers son match de Coupe arabe contre El Djeich d'Egypte de lundi prochain, au stade de Bologhine où il lui faudra se montrer plus inspirée qu'avant-hier si elle compte signer pour une victoire.