L'Union européenne (UE) veut donner corps à sa politique de voisinage. Selon la commissaire de l'UE chargée des Relations extérieures et de la Politique européenne de voisinage, Mme Benita Ferrero Waldner, une rencontre qui regroupera des hommes d'affaires européens et algériens aura lieu à Alger avant la fin de l'année. «Le but de cette rencontre est d'attirer davantage d'investisseurs européens vers le marché algérien», a indiqué Mme Benita Ferrero Waldner qui s'exprimait hier lors d'une conférence de presse. Elle a souligné qu'il y a des relations stratégiques entre l'Algérie et l'UE, notamment dans le domaine énergétique: «Pour l'UE l'Algérie est un fournisseur sûr et pour l'Algérie, l'UE est un marché stable de 500 millions d'habitants», a-t-elle dit pour souligner l'importance de cette relation, considérant par ailleurs que l'Algérie est un partenaire incontournable. Mme Ferrero Waldner a déclaré aussi avoir évoqué avec le président Bouteflika la politique de voisinage. L'UE a identifié des «projets concrets» pour aider les réformes en cours en Algérie, qui est un pays «très important, libre et ouvert», a-t-elle affirmé. «Nous avons parlé de ce que l'UE peut faire pour accompagner l'Algérie sur des projets très concrets, dans l'économie, le commerce, la sécurité, la question de la libre circulation des personnes et l'émigration», a encore déclaré la commissaire européenne à l'issue d'une audience que lui a accordée le président Bouteflika. «Nous avons trouvé beaucoup de secteurs où l'UE peut accompagner les réformes en Algérie, comme sur la question de la Bourse et le forum des entrepreneurs», a-t-elle ajouté. «Nous avons également parlé de la question très importante de (l'adhésion de l'Algérie à) l'OMC que nous appuyons», a-t-elle assuré, en observant que «les négociations commerciales de ce genre sont toujours difficiles». Elle a indiqué avoir également évoqué avec le président Bouteflika les questions de la formation et de l'éducation en général. Sur ce point, elle a fait savoir que le président Bouteflika a insisté sur la formation des formateurs comme étant la solution salvatrice pour la jeunesse algérienne. «Nous sommes prêts à faire des projets de jumelage, à l'instar de ce qui a été fait entre l'UE et des pays qui étaient candidats» à l'intégration européenne, a-t-elle ajouté.