Alors que le président Nicolas Sarkozy enregistre une chute libre dans les sondages, son parti vient de subir un net recul lors du premier tour du scrutin municipal. Le point fort qui ressort du premier tour des élections municipales en France est le recul du parti présidentiel, UMP au moment où le président Nicolas Sarkozy enregistre une chute libre dans les sondages, ce parti semble payer l'impopularité du président français. Ce recul de l'UMP (Union pour un mouvement populaire) a permis à l'éternel rival, le Parti socialiste, de se replacer sur scène. Ce dernier qui a connu une grande débâcle lors de la présidentielle et des législatives de l'an dernier, se refait une santé. Pour les municipales de dimanche, l'UMP a obtenu 45% des suffrages exprimés, alors que les listes de gauche ont un gain de deux points avec plus de 47%, selon une totalisation du ministère français de l'Intérieur. La participation dans ce scrutin se situe juste au-dessus de la moyenne. Plus de 60% de Français, sur les 46 millions inscrits se sont rendus aux urnes. En attendant le second tour prévu le 16 mars, la droite française a subi un échec patent, perdant au passage un grand nombre de villes. La gauche progresse, non seulement, en se maintenant dans les principales villes qu'elle dirigeait, mais arrive en tête dans de grandes villes jusqu'alors aux mains de la droite. La gauche conforte sa position dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Lille, Nantes, Caen, Strasbourg, Reims, et Metz. Le Parti socialiste l'a également emporté dès le premier tour à Rouen, capitale historique de la Normandie (ouest), au détriment du maire sortant soutenu par l'UMP. La mobilisation de la gauche est menée sous le thème «occasion de sanctionner le chef de l'Etat» après 10 mois de pouvoir. Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle battue en mai par M.Sarkozy, a évoqué un «vote-sanction» et appelé les électeurs de gauche à rester mobilisés pour le second tour. Le leader du parti centriste Modem, François Bayrou, troisième homme de la présidentielle, a parlé lui aussi dimanche de «vote d'avertissement». L'opposition de gauche en France, à sa tête le chef du Parti socialiste, François Hollande, estime avoir adressé un «avertissement» au président Nicolas Sarkozy mais se gardait hier de tout triomphalisme face à une droite qui a mieux résisté que prévu. C'est une analyse partagée par un bon nombre d'observateurs de la scène politique française. Ceux-ci expliquent que ce vote est un message des Français au président pour lui exprimer leur mécontentement. Les deux camps ont sonné la mobilisation générale pour le 2e tour, qui se jouera dimanche prochain autour de batailles emblématiques dans quelques grandes métropoles, notamment à Marseille ou gauche et droite sont à égalité parfaite. Avant le scrutin, les Français estimaient, selon les différents sondages, que si l'UMP perdait «plusieurs grandes villes», il s'agirait d'une «défaite personnelle» pour M.Sarkozy. Ils reprochent à leur président le manque de résultat sur le pouvoir d'achat, devenu leur préoccupation numéro un, et l'étalage de sa vie privée. Anticipant l'échec annoncé de son camp, M.Sarkozy avait assuré cette semaine qu'il ne se laisserait pas ´´distraire par les péripéties´´ et que le rendez-vous de son bilan n'aurait lieu qu'à la fin de son mandat, en 2012. Il a promis de poursuivre le rythme des réformes.