L'opération a été initiée sur instruction du président de la République, à la veille de l'arrivée du chef de l'Etat tadjik à Alger. Au total, ce sont 132 tonnes de produits alimentaires de base, 6 tonnes de médicaments et 4000 couvertures qui ont été acheminées vers les régions sinistrées. «Cette aide d'urgence est destinée au peuple du Tadjikistan frère, qui a connu une vague de froid sans précédent, causant la mort d'un grand nombre d'enfants, et au peuple palestinien de Ghaza, après l'attaque barbare dont il a fait l'objet de la part de l'Etat sioniste», a déclaré le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, qui a été chargé de superviser cette opération. C'est donc dans ce climat de solidarité internationale qu'a débuté la visite officielle de trois jours de M.Imam Ali Rakhmoun, président de la République du Tadjikistan. Sa venue en Algérie fait suite à une invitation du chef de l'Etat algérien, M.Abdelaziz Bouteflika. C'est M.Abdelkader Bensalah qui a accueilli M.Ali Rakhmoun, à son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediène. L'ex-République soviétique, qui a adhéré, dès son indépendance en 1992, à l'Organisation de la Conférence islamique, souhaite renforcer ses relations avec les pays musulmans et arabes. Le Tadjikistan compte quelque 6.000.000 d'âmes qui sont musulmans sunnites de rite hanifite. La consolidation de ses liens avec le monde musulman et les Etats arabes «figure parmi les priorités de la politique extérieure de la République du Tadjikistan», a souligné, dès son arrivée dans la capitale algérienne, le chef de l'Etat tadjik. M.Imam Ali Rakhmoun a mis en exergue, au cours d'un entretien qu'il a eu avec le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, la convergence de vues sur de nombreux points entre l'Algérie et son pays. Hier, après un premier tête-à-tête entre les présidents Bouteflika et Rakhmoun, les entretiens ont été élargis aux délégations des deux pays. Y ont pris part, pour la partie algérienne, les ministres des Finances, du Commerce, de la Solidarité nationale, de la Culture et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Les prémices d'une coopération fructueuse entre les deux pays commencent à frémir.