Devant une salle archicomble, le ministre a usé de son talent pour séduire. Poursuivant sa tournée à travers les wilayas du pays, Rachid Benaïssa, ministre délégué chargé du Développement rural, était, hier, à Béjaïa pour défendre le programme de soutien au renouveau rural. Devant une salle archicomble, le ministre s'est longuement étalé sur le système d'information du programme de soutien au renouveau rural. Il a surtout insisté sur le rôle des universités et du mouvement associatif dans la transmission des connaissances pour le renforcement des capacités humaines. «Notre réflexion a débouché sur la nécessité de renouveler l'approche, les concepts qui sous-tendent le monde rural», a-t-il précisé. Il plaidera, ensuite, l'évaluation de la dynamique pour rapprocher les différents dispositifs mis en place par l'Etat. Trois axes ont été développés. Il s'agit des grands investissements qui concernent l'hydraulique, les pôles sectoriels qui intéressent les secteurs économique, agricole et industriel et enfin l'action territoriale qui concerne le développement rural. L'année 2006 a été marquée par l'adoption de la politique du renouveau rural qui connaîtra sa phase pilote durant l'année 2007. Pour cette année 2008, elle est en phase de consolidation pour être enfin généralisée en 2009. «Les référents politiques sont nombreux», dira le ministre qui, ajoute-t-il, «apparaissent dans le Programme du président de la République, qui n'envisage le développement durable qu'en gommant les inégalités et en généralisant le développement». Le ministre s'est ensuite prononcé pour la promotion d'un pôle de renouveau par un développement «équilibré et harmonieux de tous les territoires», en se basant sur les principes selon lesquels, «il n'y a pas de territoire sans avenir ni sans projet». En résumé, M.Benaïssa a insisté sur la démarche consistant à «assurer le succès et la durabilité des projets de proximité de développement rural, en les insérant dans un schéma territorial cohérent». Un large débat a suivi la conférence ministérielle. Les élus, les universitaires et les paysans ainsi que les associations ont intervenu, qui pour demander davantage d'applications, qui pour critiquer la démarche.