Une maison d'édition qui s'affirme, une présence et un impact qui se confirment... La 7e édition du Salon national du livre qui se tient à la Bibliothèque nationale du Hamma connaît quelque peu une effervescence grâce à la présence de certains auteurs, sollicités par leur maison d'édition pour la signature de leur nouvelle parution. A l'instar des autres maisons d'édition présentes, les Editions Alpha -fidèles à ce rituel qui n'est pas pour déplaire à beaucoup de lecteurs qui ont ainsi l'occasion d'approcher leurs auteurs fétiches, de leur parler et d'établir un contact direct et humain avec eux- ont permis cet échange tout au long de ce Salon. Présente sur le terrain de l'édition depuis un peu plus de deux ans, cette maison a déjà affirmé sa présence aussi bien chez les professionnels du livre qu'auprès du grand public. Son catalogue riche de plus de 40 titres, témoigne de sa qualité d'éditeur soucieux de la qualité, en quête de nouvelles plumes et surtout conscient que le livre est un «vecteur de connaissances, d'éducation, de divertissement et d'ouverture de l'esprit sur le monde». Un riche programme de ventes-dédicaces a été concocté durant cette semaine. Kamel Bouchama pour Ne m'en voulez pas, le rêve est gratuit; Nadir Assari pour Alger, des origines à la Régence turque; Mohamed Elyes Mesli, pour L'Agronome et la terre; Youcef Merahi pour Digest de Kabylie; Mohamed Attaf avec L'Arbre de la chance (prix Apulée 2007) et le Silence des murs; Amar Belkhodja pour Mouvement national, des hommes et des repères et Les Dictons populaires algériens (en arabe) de Mustapha Cherif Mouaki, présenté par le Dr Mustapha Fassi, ami et compagnon de route du défunt, dont l'ouvrage vient de sortir, à titre posthume, à l initiative de ses enfants, qui ont voulu par ce geste lui rendre hommage. Ainsi donc, littérature, histoire, économie, livres pour enfants...autant de richesses exposées lors de ce Salon, au stand des Editions Alpha, qui s'est voulu un peu coloré, quelque peu égayé par un mur de fond représentant ses auteurs, et des affiches à l'entrée, informant de son programme d'animation. Il est à signaler que cette 7e édition du Salon, qui d'habitude se tient au mois d'avril, s'est vu décidée un peu dans la précipitation, et beaucoup dans la spontanéité de la passion et de la solidarité, par un comité d'organisation, qui a voulu ainsi, marquer son refus de participer au Salon international du livre de Paris -dont l'invité d'honneur est Israël- en dédiant ce Salon national à la Palestine, en témoignage du soutien des intellectuels algériens, et à travers eux, de tout le peuple algérien, au peuple palestinien et à tous les autres peuples arabes qui souffrent d'injustice et de sauvagerie. En utilisant comme slogan, «Ecriture et crise, esthétique ou engagement?», le Salon national du livre d'Alger montre que par l'écriture on peut parler de la crise et en sortir....on peut aussi s'engager esthétiquement par un livre, par un tableau, par un poème, par un cri du coeur... Les éditions Alpha, ainsi que les autres maisons d'édition nationales, se sont donné donc comme mission de sortir le pays de sa torpeur et de sa passivité, de faire en sorte que notre culture renaisse, que notre jeunesse soit source de promesses, en contribuant à faire des enfants d'aujourd'hui, les auteurs et les acteurs de demain...