Les bénéficiaires des 240 logements LSP, sis dans la zone des Touarès à Draâ Ben Khedda, ont organisé, hier matin, un sit-in devant l'agence foncière de la localité. Par ce geste, ces souscripteurs expriment, en fait, leur détresse et expliquent le marasme dans lequel ils vivent depuis maintenant cinq ans. Tout a commencé en 2002, quand ils ont, pour la plupart, souscrit à un crédit afin d'acquérir un logement. Mais, comme l'expliquent certains de ces souscripteurs, «les travaux ont débuté, en fait, en mars 2003, à un rythme si lent et avec des moyens rudimentaires, que les gens se demandaient si les travaux se termineront un jour!» Selon ces souscripteurs, les entrepreneurs en charge de ce projet ne respectent pas le cahier des charges, et surtout n'y affectent pas le personnel suffisant, encore moins le personnel qualifié, sans oublier l'absence du matériel adéquat. Comme ils suspectent que ces travaux semblent ne pas faire l'objet de contrôle. En somme, personne ne semblait se soucier des délais de réalisation, excepté les futurs bénéficiaires qui attendaient de pouvoir occuper les logements. Devant ces «lenteurs», les bénéficiaires ont saisi le wali ainsi que les autorités locales leur demandant de «bien vouloir redynamiser le chantier». De guerre lasse, les souscripteurs ont donc décidé de monter au créneau et d'observer un sit-in devant l'agence immobilière. Dans la déclaration distribuée à la presse lors de cette action et adressée aux différents responsables, les souscripteurs soulignent: «Agir ainsi afin d'alerter les responsables concernés en vue d'une intervention pour achever ces travaux qui ont tendance à traîner et demandent également la remise des clés aux acquéreurs dont plusieurs ont commencé à rembourser les crédits octroyés par les banques.» Comme ils demandent «la distribution des blocs achevés, ainsi que l'accélération des travaux concernant les blocs restants et ce, dans les meilleurs délais». L'un des souscripteurs, devait dire, désabusé: «On a emprunté de l'argent à la banque pour essayer de loger nos enfants dans la dignité, mais à ce rythme, je pense que nos enfants auront des difficultés à compter sur ces appartements qui, finalement, ne seront livrés que dans une décennie!» La cruciale question du logement est déjà assez compliquée pour ajouter les retards et autres inconvénients qui font pousser les cheveux blancs aux souscripteurs et autres bénéficiaires.