Il va bien falloir parler, un jour, du vestiaire des joueurs et des décisions qui y étaient prises. «Maintenant que les chances d'un maintien se sont, presque évaporées, il serait temps qu'on fasse le bilan des joueurs, qu'on s'intéresse à quelques matchs ratés à Bordj Bou Arréridj, avant de se justifier par les excuses d'un mauvais arbitrage ou des conditions de sécurité d'un stade. Qu'on donne les raisons de la perte du match face à l'OMR à domicile et d'autres rencontres. Un joueur se doit d'accomplir son travail sur le terrain». Voila, en substance, la réaction des supporteurs du CABBA venus à notre rencontre, juste après la défaite de leur équipe à Blida. Une défaite, au demeurant, acceptée par les fans du club bordjien, bien qu'ils accusent l'arbitrage d'avoir facilité la tache aux gars de la ville des Roses. «Si le CABBA doit rétrograder, alors! que certains joueurs nous expliquent pourquoi, sachant qu'ils allaient être payés, se sont ingérés dans les affaires administratives du club!» se sont, également, interrogés plusieurs observateurs. Aujourd'hui, on pense que ces joueurs auraient dû gagner avant de chercher à imposer un autre président ou réclamer leur dû, actuellement. Un dû payé à 80% à l'ensemble des joueurs et dont une grande partie a été réglée par l'ex président, Abdelhamid Aidel. Les actuels dirigeants reconnaissent, eux-mêmes, que plus de 50% des primes de signature ont été versés aux joueurs, notamment les plus anciens. Pour la plupart des supporteurs rencontrés, l'histoire mouvementée du CABBA, à chaque début de saison, devrait servir d'exemple aux futurs dirigeants du club. Aucun président élu, au début du championnat, n'a résisté à la pression des joueurs puis à celle des supporteurs, à cause des mauvais résultats. Un ancien joueur, parti au cours du dernier mercato vers une autre équipe qui a, lundi dernier, presque assuré son maintien, nous a confié que «le CABBA a intérêt à changer, totalement, les onze titulaires. C'est le vestiaire des joueurs qui décide de la victoire ou de la défaite, à domicile ou à l'extérieur». De graves accusations qui reflètent, parfaitement, le malaise du CABBA lors de ces dernières années. Le club bordjien est bien parti pour rétrograder et, dans son intérêt, il vaut mieux reculer pour mieux sauter. Depuis son accession en division1, jamais l'équipe bordjienne n'a joué les premiers rôles. Avec l'argent de l'Etat et des sponsors, le CABBA n'a évolué que pour le maintien et s'est sauvé lors des cinq dernières années, in extremis, de la rélégation. Si c'est l'argent du Trésor public qui est visé et non l'intérêt des couleurs jaune et noir, alors les pouvoirs publics doivent, maintenant que le CABBA est presque sûr de rétrograder, prendre des mesures draconiennes et confier cette équipe aux vrais sportifs de la ville de Bordj Bou Arréridj.Pour l'anecdote, Abdelkrim Loucif, l'unique joueur international du CABBA, ne figure, même pas, parmi les membres de l'assemblée générale alors que certains de ses coéquipiers de l'équipe nationale sont aujourd'hui des présidents de club. C'est là une question à méditer après avoir jeté un regard sur la composante de l'assemblée générale. Maintenant, se profile le match de Bologhine face à l'USM Alger. Quelles vont être les excuses en cas de nouvelle défaite? Et on n'ose pas s'étaler sur les rumeurs qui circulent, actuellement, dans la rue bordjienne sur des arrangements entre ces deux équipes. Ce ne sont là que des rumeurs, répétons le, mais il faut bien en parler puisque c'est ce qui se dit un peu partout dans la ville. A ce stade là, les amateurs du vrai football, se sentent grugés.