Afin de mettre un terme aux agitations dans les structures locales, M.Belkhadem a donné des instructions à la direction pour agir. Le FLN s'attaque à ses maux. Des sources proches de la direction du parti indiquent que des enquêtes ont été diligentées pour faire la lumière sur les dépassements enregistrés au niveau de la base. Plusieurs rapports et plaintes sont parvenus à la direction faisant état de dépassements et de violations du règlement intérieur. Des responsables de mouhafadha, de kasma et de l'organique sont mis au banc des accusés. Cette agitation qui dure depuis des mois préoccupe sérieusement les états- majors du parti. Le secrétaire général de l'instance exécutive a réuni avant-hier le bureau politique, pour débattre de cette affaire. «Nous avons examiné la situation de toutes les structures de base», a déclaré le porte-parole du parti, Saïd Bouhadja. Le secrétariat politique a abordé toutes les questions organiques et les problèmes auxquels sont confrontées les structures. La réunion a vu, également, l'examen d'autres points liés à la préparation du congrès national, dont le renouvellement des composantes des kasmas et des mouhafadas. Afin de mettre un terme aux agitations dans les structures locales, M.Belkhadem a donné des instructions à la direction pour agir. «Le secrétaire général a mis l'accent sur le traitement de ces problèmes», a précisé M.Bouhadja. Désormais, la direction prendra en charge le traitement des problèmes, au cas par cas, à travers toutes les structures. Cela dit, le patron du FLN veut en finir une bonne fois pour toutes avec ces histoires. Pour le moment, aucune sanction n'a été prise contre les accusés. Le FLN entend d'abord confirmer ses accusations pour ensuite prendre des sanctions. Il y a lieu de rappeler que quelques semaines après les élections locales, le patron du FLN avait instruit les mouhafedhs d'élaborer des rapports sur tous les dépassements signalés. Comme il avait menacé de prendre des sanctions contre tous les responsables qui n'ont pas respecté le règlement du parti. Or, il paraît que les rapports confectionnés sont accablants. De nombreux responsables et des cadres sont concernés. Interrogé sur leur nombre et les régions concernées, le porte-parole est resté très prudent. «Nous n'avons pas de preuves tangibles contre les personnes accusées», a-t-il souligné en ajoutant que des dépassements ont été signalés un peu partout. Sachant la gravité du dossier, le parti veut être sûr des accusations avant de prendre des sanctions. Ce qui laisse dire qu'un lifting dans les rangs du parti n'est pas à écarter prochainement. Le parti veut remédier à tous ses maux pour aller au congrès extraordinaire sereinement.