Les membres de la commission chargée de l'élaboration des examens du Bac sont rentrés hier en «loft». C'est aujourd'hui qu'aura lieu l'arrêt des cours pour les classes de terminale. Le taux d'achèvement des programmes pédagogiques est estimé à 80%. Selon le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, «tous les moyens ont été mis à la disposition aussi bien des enseignants que des élèves afin de mener à bon port ces programmes». Intervenant hier, à Alger, lors des travaux de la Conférence nationale des directeurs de l'éducation de wilaya, le ministre de l'Education a affirmé que les établissements scolaires ouvriront leurs portes aux candidats du Bac jusqu'à la veille des examens. Les enseignants sont instruits de rester à la disposition des élèves, et de les aider dans les préparations pour l'examen du Bac, qui aura lieu du 7 au 11 juin prochain. Il faut dire que, cette année, près de 600.000 candidats à cet examen sont attendus. 326.000 d'entre eux sont inscrits dans le nouveau système, tandis que 274.000 sont enregistrés dans l'ancien système. Pour cette nouvelle session, le ministre de l'Education nationale a indiqué que les candidats, toutes séries confondues, auront à choisir entre deux sujets. Aussi, ils auront trente minutes supplémentaires pour choisir le sujet qu'ils estiment maîtriser le mieux. Par ailleurs, des instructions, on ne peut plus fermes, ont été données aux membres de la commission chargée de l'élaboration des sujets des différents examens (6e, BEM, Bac). Notons, en ce sens, qu'à partir d'hier, à 14h, et pendant vingt-cinq jours, les membres de cette commission rentrent en loft afin d'élaborer les examens de fin d'année. Une vingtaine d'inspecteurs veilleront à la relecture des sujets, pour parer à d'éventuelles erreurs pouvant glisser dans les feuilles d'examen. «Je ne veux plus entendre parler d'erreurs dans les examens du Bac», a ordonné hier le ministre de l'Education nationale, faisant ainsi allusion aux erreurs décelées, de par le passé, dans les sujets du Bac. Cela avait concerné notamment les matières scientifiques, comme la physique. Au sujet de la fuite des sujets, Boubekeur Benbouzid a affirmé que cette «erreur» est «devenue quasi impossible, d'autant plus qu'un nouveau système de contrôle visant à parer à ce problème a été mis en place par les services du ministère». Revenant au programme des classes terminales, le premier responsable du secteur de l'éducation en Algérie a, de nouveau, écarté du revers de la main la rumeur selon laquelle les cours inscrits dans le troisième trimestre ne seront pas inclus dans l'examen du Bac. «Les cours du troisième trimestre ont commencé au mois de février dernier. Et si on n'inclut pas les cours des trois derniers mois de l'année scolaire, je ne vois franchement pas quelles sont les leçons desquelles on tirera les questions», a estimé le ministre de l'Education nationale. Il a ajouté en outre que, à partir de l'année prochaine, la commission chargée du suivi de l'application des programmes travaillera durant toute l'année. «Cette opération nous permettra d'évaluer exactement le déroulement de l'application des programmes. Cela poussera, sans coup férir, les enseignants à fournir un peu plus d'efforts et de persévérer afin de mener à terme les programmes», a conclu le ministre de l'Education nationale.