Une exposition comportant une quinzaine de toiles et autant d'aquarelles de l'artiste-peintre et ce, Mohamed Khadda (1930/1991) a été inaugurée dimanche au musée national Ahmed-Zabana d'Oran en présence de la veuve de l'artiste. Cette manifestation, organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des musées, coïncidant avec le 18 mai de chaque année, se poursuivra jusqu'à mercredi prochain en vue de permettre au large public de connaître cet artiste- peintre qui a tant donné à l'art pictural. Natif du quartier populaire de «Tidjdit» (Mostaganem), Mohamed Khadda est auteur d'une multitude d'oeuvres picturales. «Il a fait du signe un langage de cette forme d'expression artistique qu'il découvre dans les années 1950, durant son séjour parisien, au contact d'artistes français et européens», a déclaré sa veuve qui a évoqué les raisons de l'adhésion et le «divorce» de son défunt mari avec le groupe «Aouchem». Ce courant artistique né à la fin des années 1960 prônait, notamment à travers le «ouachm» (tatouage), le retour aux sources et aux richesses du patrimoine populaire, souligne-t-on. Mohamed Khadda a également contribué au décor de certaines pièces de théâtre réalisées par les dramaturges Abdelkader Alloula et Ould Abderrahmane Kaki. L'exposition des oeuvres de Mohamed Khadda est la troisième du genre à Oran, après celles dédiées au caricaturiste Tayeb Arab et au poète et écrivain chilien, Pablo Neruda, organisées récemment par le musée Ahmed-Zabana.