Face au Liberia, il s'agira pour eux de renouer avec un succès en match officiel, qui les fuit depuis mars 2007. Moins d'une semaine après avoir perdu au Sénégal, l'équipe nationale de football retrouve les qualifications au Mondial et à la CAN 2010 à l'occasion du match qu'elle doit disputer demain, à partir de 19h15, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, contre son homologue du Liberia. Un match déjà déterminant pour elle dans la mesure où elle n'est pas, du tout, autorisée à l'erreur. Le moindre échec de sa part signifierait l'éloignement de la qualification pour la seconde phase de poules dont son entraîneur Rabah Saâdane avait fait son objectif. Il est certain que la défaite de Dakar a fait du mal, surtout que les observateurs ont estimé que les Verts ont raté, ce jour-là, une fort belle occasion de revenir avec un bon résultat. Avec aucun point à son compteur, d'entrée de jeu, l'équipe nationale va devoir se battre pour rattraper son retard, sans quoi elle pourra dire adieu aux deux compétitions pour lesquelles elle est en challenge. Le match de Dakar n'a pas été sanctionné que d'une défaite. Il a laissé quelques traces au sein de l'effectif des Verts qui seront, à coup sûr, privés demain des services de celui qui avait laissé entrevoir la possibilité de devenir le régulateur de leur jeu: Brahim Hamdani. Blessé contre les Sénégalais, le sociétaire des Glasgow Rangers est out pour les trois matchs à venir de l'équipe nationale et le moins que l'on puisse dire, est que Rabah Saâdane, le coach national, va avoir du mal à lui trouver un remplaçant, même s'il ne l'avoue pas. Il a, tout de même, admis que l'équipe avait été «déréglée» à Dakar après la sortie de Hamdani. C'est dire le poids que devait avoir ce dernier dans la stratégie de l'entraîneur. A cette défection, il faut ajouter celle de Bouazza qui est retourné chez son club Fulham qui lui a exigé de revenir pour se faire opérer d'une épaule. En dehors de ces deux absents, l'entraîneur national pourra compter sur l'ensemble de l'effectif qu'il a sous la main, même Anther Yahia et Harek qui s'étaient plaints de blessure, alors que Rafik Djebbour devait rejoindre ses camarades dans la soirée de mercredi après une escapade en Grèce où il était parti régler des problèmes de transfert. Le tout est maintenant de faire en sorte de renouer avec une victoire en match officiel qui fuit les Verts depuis mars 2007 et le succès face au Cap Vert au stade du 5-Juillet. Il va falloir le réaliser face à une équipe du Liberia dont on n'a aucune information, si ce n'est qu'elle a souffert, dimanche dernier, pour égaliser face à la Gambie, alors qu'elle jouait chez elle. Ce ne sera pas la première fois que l'équipe nationale d'Algérie affronte cet adversaire. Lors des éliminatoires de la CAN 2000, pour laquelle les Verts avaient fini par se qualifier, les deux équipes avaient fait match nul (1-1) à Monrovia, à l'aller. Au retour à Annaba, l‘équipe libérienne avait «explosé» sous les coups de boutoir des Algériens, victorieux 4-1. C'était en 1999 et à l'époque Rafik Saïfi, l'attaquant de la sélection actuelle, s'était mis en évidence en inscrivant le but algérien au Liberia et un autre à Annaba. En 2002, Algériens et Libériens s'étaient affrontés pour le compte de la phase finale de la CAN qui s'était déroulée au Mali. En cette occasion, ils n'étaient pas parvenus à se départager et tous les deux avaient été éliminés dès le premier tour. Demain, il faut s'attendre à voir l'équipe plus offensive que face au Sénégal. Elle y sera bien obligée si elle veut forcer le destin et obtenir cette victoire si nécessaire pour la suite des événements. De toute manière, nous restons sur notre idée selon laquelle même un succès des Verts ne saurait nous faire oublier que notre football est au fond d'un puits.