Le président de l'APN n'a pas encore saisi les présidents des groupes parlementaires quant à la date du renouvellement. Le renouvellement des structures de l'Assemblée populaire nationale (APN) est reportée sin die. Selon les articles 12 et 32 du règlement intérieur de l'Assemblée, cette opération doit se faire annuellement. Autrement dit avant le 17 mai passé. Dans les coulisses de la première chambre parlementaire, l'on avantage la thèse du report du renouvellement pour la session d'automne. C'est ce que nous a confirmé, en termes à peine voilés, le président du groupe parlementaire du FLN, Layachi Daâdoua. «Le président de l'APN doit saisir les présidents des groupes parlementaires afin de se concerter avec les chefs de parti sur la nouvelle composition des instances», affirme notre interlocuteur. Or, à ce jour, assure-t-il, «rien n'a été fait. M.Abdelaziz Ziari ne nous a pas saisis au FLN. D'ailleurs, il n'est même pas en Algérie», laissant entendre que cette opération n'aura pas lieu avant son retour de Turquie. Ramdane Taâzibt, chef du groupe parlementaire du Parti des travailleurs, refuse, lui, de parler de retard: «Il n'y a pas de date fixée pour le renouvellement des structures de l'APN. La question revient aux partis politiques», soutient-il. Le PT tiendra une réunion à la fin de l'actuelle session parlementaire pour faire le bilan des députés. «C'est à ce moment-là que la direction du parti prendra sa décision. Faut-il aller ou non vers un changement» au sein des groupes parlementaires. Le PT considère cette opération «de démarche réglementaire». Pourtant, le renouvellement des structures a toujours été un moment fort dans la vie parlementaire, donnant énormément de souci aux directions des partis politiques représentés, du fait des ambitions des députés, légitimes du reste, de briguer des postes de responsabilité au niveau des groupes parlementaires, des commissions ou pour les 9 postes de vice-président de l'APN. Au FLN, à titre d'exemple, malgré le ton rassurant de Layachi Daâdoua quant à un probable changement sur la liste du FLN, certaines indiscrétions affirment le contraire. En effet, nul n'ignore que le chef du groupe parlementaire du FLN n'est plus apprécié par la direction du parti. Une première tentative de son éviction fut vouée à l'échec. Rappelons que le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a tenté de muter ce dernier au Conseil constitutionnel. Mais Layachi Daâdoua a résisté et fini par avoir gain de cause. Abdelaziz Belkhadem souhaiterait, selon les mêmes sources, «se débarrasser» du courant réputé proche de Benflis en plaçant ses hommes dans les différentes commissions. Mais la mission s'annonce difficile, conclut notre interlocuteur. Concernant les autres formations politiques comme le MSP ou le RND, a priori, selon les informations recueillies par L'Expression, la même équipe sera reconduite.