L'organisme algérien d'accréditation pour une reconnaissance internationale de la compétence des entreprises nationales. L'expérience algérienne dans le domaine de l'accréditation ainsi que son apport dans la promotion et la fiabilité des échanges commerciaux internationaux ont constitué le thème principal d'une conférence de presse animée hier par le directeur général de l'organisme algérien d'accréditation «Algérac», Noureddine Boudissa. Au cours de cette rencontre, tenue à l'occasion de la Journée internationale de l'accréditation, célébrée aujourd'hui 9 juin, la mission de cet organisme a composé l'essentiel de la conférence. Il n'en demeure pas moins que d'autres sujets y afférents, sont venus se greffer à cette prestation suivie par nombre de journalistes. Ainsi, Boudissa a énuméré 3 objectifs-messages qu'il souhaite communiquer aux capitaines d'industrie et responsables économiques. Le premier, insiste-t-il, est la vulgarisation du concept «qualité» qui ne peut être atteint sans une accréditation. Le second réside dans l'obtention d'une accréditation et la constitution d'un fonds de mise à niveau dans tous les ministères. Ceux-ci souffrent en effet d'une absence de coordination latente, contre laquelle il faut instituer une stratégie commune de travail. Enfin, estime Boudissa, il faut rechercher une reconnaissance mondiale, combattre la contre-façon et faire émerger les produits algériens concurrentiels de qualité. Dans son intervention, il soulignera que suite à la future abolition des barrières douanières dans le cadre de la mondialisation, seules les normes seront prises comme références. Le DG d'Algérac a indiqué que 10 laboratoires, à caractère stratégique national, 11 organismes d'inspection et 2 certificateurs ont fait leur demande d'accréditation. Il a souligné que les auditeurs et techniciens-experts sont seuls habilités à se prononcer sur une accréditation et aucune ingérence n'est admise dans leurs travaux. Parmi les autres points soulevés, il y a lieu de citer la nécessaire création d'un fonds d'aide à l'accréditation sachant que les budgets existent mais ne sont pas orientés vers cet objectif. Par ailleurs, s'est félicité le conférencier, «Algerac» dispose d'un vivier potentiel de 78 experts formés et sélectionnés par l'organisme, qui a formé deux populations d'experts techniques et qualiticiens au nombre de 400, avec la coopération de l'Allemagne et la France. Algerac a été créé en décembre 2005 et exerce dans le cadre de la coopération algéro-française. Il est financé à hauteur de 1,5 million d'euros par le Fonds de solidarité prioritaire (FSP), soit 47% de son budget, et à hauteur de 300 millions de DA par l'Etat pour une période de quatre ans (2006-2010). Un laboratoire primaire de métrologie devra être réalisé dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Le laboratoire nécessite une technologie et une construction de pointe, d'où le délai de réalisation fixé à dix ans. Une enveloppe conséquente dépassant 50 milliards/DA lui a été consacrée.