Si les responsables de l'équipe Mitidja veulent faire de la formation des jeunes leur cheval de bataille, ce n'est pas uniquement en théorie, mais ils veulent donner réellement leurs chances aux jeunes. A Boufarik, si l'équipe de la Jeunesse sportive municipale de Boufarik (JSMB), disputant le championnat préhonneur de ligue de Blida, n'arrive pas à décoller depuis plus de 20 ans d'existence, en revanche, la jeune équipe du Widad Mitidja de Boufarik (WMB) fondée en 1994, en peu de temps a gravi les échelons pour se placer au même rang en championnat que la deuxième équipe de la ville de Boufarik en l'occurrence la (JSMB). Encore mieux, les jeunes «loups» du coach Mebrouki ont achevé le championnat en beauté cette année. Sur la pelouse du nouveau stade olympique Mustapha-Tehaker de Blida, ils ont arraché la coupe de la ligue de Blida devant l'équipe de Bahli, et terminé le championnat en occupant la 5e place. En effet, la bonne volonté que possède cette équipe semble ne pas avoir de limite. Les responsables de cette jeune formation pensent fermement atteindre leurs objectifs basés sur la formation des jeunes, afin d'assurer la relève non seulement de l'équipe, mais aussi celles des deux autres équipes de la ville, le WAB et la JSMB. La dégringolade qu'a connue la première équipe de la ville, le WAB, de la Nationale «Une» à la régionale, a secoué la petite famille sportive boufarikoise. «Pour nous, aujourd'hui, la formation des jeunes est plus que primordiale», nous a déclaré le président de l'équipe Saoudi Noureddine qui reste convaincu que la formation des jeunes est synonyme de continuité et de stabilité. «A Boufarik, ajoute-t-il, nous avons un nombre très important de jeunes qui veulent pratiquer le sport roi. Alors, il faut profiter de cette aubaine pour assurer la réserve de demain et pourquoi pas découvrir un jour, parmi la masse, un petit Maradona.» Si les responsables de l'équipe Mitidja veulent faire de la formation des jeunes leur cheval de bataille, ce n'est pas uniquement en théorie, mais ils veulent donner réellement leurs chances aux jeunes de se former dans des structures spécifiques au football. La naissance de l'équipe de Mitidja est venue grâce à la formule du championnat de quartiers. Il fut un temps où cette formule à Boufarik était suivie beaucoup plus que le championnat national. L'engouement qu'a provoqué cette formule dans la ville a fait que de nombreux jeunes ont vu éclater leur génie sur les terrains vagues. Même les responsables de l'équipe du Widad à l'époque s'intéressaient à toutes les rencontres afin de recruter des jeunes talents. «Nous avions des jeunes pleins de talents capables de se mesurer à un joueur du championnat national, alors, pour les prendre en charge et leur donner leurs chances, nous avons décidé de créer une équipe solide et participer au championnat de la ligue de Blida. C'est ainsi que l'équipe de Mitidja est née», nous a déclaré Abdellah Saoudi, le fondateur de l'équipe. A coeur vaillant, les camarades de Keni ont défié tous leurs concurrents. En sept ans d'existence, le Onze de la Mitidja est devenu un exemple de réussite: cette année, en guise de récompense, le président de l'APC a décidé de doubler la subvention de l'équipe. Ce geste d'encouragement a été bien accueilli par les responsables de l'équipe qui semblent décidés, cette saison, à redoubler d'efforts et à jouer les premiers rôles. «Notre souhait est de travailler en étroite collaboration avec les deux autres équipes, le WAB et la JSMB, pour pouvoir hisser de nouveau les couleurs des Orangers», a avoué le président Saoudi, optimiste quant à la relance du football dans la ville de Boufarik où les amoureux du sport roi boudent le stade depuis la chute infernale qu'a connue le Widad de Boufarik. En attendant la récolte, les frères Saoudi veillent au grain.