Face à ces situations, le respect de la Charte d'engagement élaborée s'impose. Depuis l'adoption, en 1972, de la Convention du patrimoine mondial culturel et naturel par l'Unesco, les sites culturels et naturels présentant une valeur universelle exceptionnelle sont classés au Patrimoine mondial de l'humanité. A ce titre, ils bénéficient d'une attention et de mesures de conservation particulières. Le Comité du patrimoine mondial décide, annuellement, de l'inscription des sites proposés par les Etats parties. Ce comité établit et adopte ensuite, en consultation avec le pays concerné, un programme de mesures correctives et surveille l'état de conservation du site. Telle est la prochaine mission prévue pour quelque 47 sites naturels ou culturels qui sont en lice pour l'inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco, lors de la session annuelle du comité d'experts de l'Unesco, prévue du 2 au 10 juillet prochain, au Québec (Canada), a annoncé vendredi l'organisation. Cette session examinera, également, l'avenir des sites de Dresde (Allemagne) et Istanbul (Turquie), victimes de l'urbanisation, et qui risquent d'être déclassés. Le site de la vallée de l'Elbe à Dresde (Allemagne) avait fait l'objet d'une nouvelle mise en garde de l'Unesco, il y a un an en raison de la construction d'un pont de 600 mètres en centre-ville. La vieille ville d'Istanbul est classée depuis 1985 au Patrimoine mondial, mais l'Unesco avait lancé, à ce titre, un avertissement en 2006 en raison des ravages d'un urbanisme anarchique, et en mai cette ville a reçu la visite d'une équipe d'experts de l'organisation. Lors de la réunion, le Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco, devra choisir parmi les sites proposés, ceux qui méritent d'être distingués pour leur «valeur universelle exceptionnelle». Il existe aujourd'hui 851 sites déjà inscrits dans ce patrimoine situés dans 141 pays, dont 660 sites culturels, 166 sites naturels et 25 sites mixtes, sur la liste distinguée par l'Unesco. Des sites ont été proposés cette année par 41 pays, dont, pour la première fois, le Kirghizstan (montagne sacrée de Sulamain-Too), la Papouasie-Nouvelle-Guinée (ancien site agricole de Kuk), Saint-Marin (centre historique de Saint-Marin et mont Titano), l'Arabie Saoudite (site archéologique de Al-Hijr) et le Vanuatu (domaine du chef roi Mata), a indiqué l'Unesco. Parmi les 13 sites naturels en lice figurent les falaises fossilifères de Joggins (Canada), le parc national du mont Sanqingshan (Chine), le bassin du lac d'Hovsgol (Mongolie), le haut lieu tectonique Sardona (Suisse), l'archipel de Socotra (Yemen) et le site naturel des Lagons de Nouvelle-Calédonie. Parmi les 34 sites culturels proposés figurent le paysage culturel de Buenos Aires (Argentine), les cités de style moderne de Berlin (Allemagne), le chemin de fer de Kalka à Shimla (Inde), les ensembles monastiques arméniens de l'Azerbaïdjan iranien (Iran), les forêts sacrées de Kaya des Mijikenda (Kenya), la cathédrale de Léon (Nicaragua), et le chemin de fer rhétique de l'Albula et de la Bernina (Suisse/Italie). Tous les sites ont été préalablement visités par une équipe d'experts qui évalue les qualités intrinsèques et le plan de gestion présenté par les autorités, mais le comité ne retient, au maximum, qu'une trentaine de nouveaux sites de la liste proposée. Face à ces situations, et pour y parvenir, le respect de la Charte d'engagement élaborée s'impose. Cette dernière rappellera et précisera la portée ainsi que les dispositifs et cible un certain nombre d'engagements de principes.