Le plasticien Farid Benyaâ expose actuellement dans sa galerie de Bir Mourad Raïs (Alger). Une série d'oeuvres réalisées à partir d'une technique particulière à la frontière entre la peinture et la sculpture. «La notion de forme de l'oeuvre est essentielle dans le travail car c'est à partir de là que s'en dégage une certaine émotion», a indiqué l'artiste-peintre qui utilise des supports en métal et en bois. «L'idée, c'est d'éclater le tableau traditionnel, académique, en oeuvre élaborée sous forme d'installation ou de mise en scène», a expliqué Farid Benyaâ ajoutant que «le tableau, c'est un tout et un peu de mon âme». «Il y a aussi la notion de mise en scène ou de perception de globalité», a affirmé l'artiste-peintre qui fait appel à une pure abstraction et parfois à un mixage entre graphisme et abstraction. «La mise en exergue de la notion de composition, d'installation et de mise en scène font partie de mes préoccupations majeures», a souligné Farid Benyaâ dont le travail est basé sur les notions d'équilibre, et d'interférence. «Il doit y avoir une interférence entre les oeuvres et les objets, entre les oeuvres et le mobilier et les oeuvres elles-mêmes», a confié l'artiste dont l'oeuvre, réalisée à l'encre de Chine et au rapido - ses outils de travail en tant qu'architecte- fait appel à tous les sens. «L'objectif c'est moins de couleurs et plus d'émotion» a indiqué cet artiste qui s'inscrit dans un art qui se veut minimaliste, c'est-à-dire qui utilise très peu de couleurs pour donner des oeuvres empreintes de beaucoup de limpidité, de transparence, de légèreté afin «de créer une ambiance de sérénité et de calme». Evoquant sa prochaine exposition, Farid Benyaâ a affirmé vouloir mettre en exergue deux tendances plastiques, la première basée sur du graphisme avec de nouveaux portraits de femmes en couleurs et en noir et blanc et la seconde, sur l'abstraction portée sur une tendance design.