Elles ont totalisé 2,63 milliards de dollars au 1er semestre 2008, contre 2,09 milliards de dollars en 2007. La facture alimentaire et de médicaments est de plus en plus lourde. Les importations algériennes de céréales et dérivés, de médicaments et de lait et produits laitiers ont totalisé 2,63 milliards de dollars au 1er semestre 2008, contre 2,09 milliards de dollars en 2007, selon les données du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes nationales. Cette augmentation est due principalement à la hausse des cours des matières premières sur les marchés internationaux et dont les prix de certains produits ont presque doublé durant cette période, selon certains experts. La facture des céréales, semoules et farines a atteint 1,90 milliard de dollars (Mds USD) au 1er semestre 2008, contre 910,4 millions USD à la même période 2007, enregistrant ainsi une hausse de 109,53%. Les importations de médicaments ont totalisé 774,79 millions USD, contre 683,5 millions USD, en hausse de 13,36%, note le Cnis. Pourtant, les pouvoirs publics par le biais du ministère de la Santé, ne cessent, depuis toujours, de prôner une politique du médicament dont la production nationale serait l'épine dorsale. Cependant, la réalité du terrain est tout autre, marquée notamment par une importation de plus en plus accrue du médicament. En octobre 2007, Amar Tou, ministre de la Santé à l'époque, avait prévu cette hausse en indiquant que la facture des médicaments «sera encore plus importante en 2008». Il a lié cela à l'augmentation des naissances (600.000 par an) et l'allongement de l'espérance de vie. Le ministre de la Santé, avait aussi expliqué la hausse par le fait que l'Etat a décidé d'importer des médicaments contre le cancer, l'hépatite et les maladies orphelines pour lesquelles une enveloppe de 9 milliards de DA a été consacrée et qui passera à 19 milliards de DA en 2008. Pour le lait et les produits laitiers, la facture s'est élevée à 740,77 millions USD contre 499,24 millions USD, soit une hausse de 48,38%. Le président de la Chambre nationale de l'agriculture, Ould Hocine Mohamed Cherif, avait lors de ses différentes sorties médiatiques insisté sur l'importance de la promotion de la filière afin de réduire la facture de l'importation du lait en estimant qu'«il est primordial de favoriser le retour aux bassins traditionnels de producteurs de lait cru». Avec une consommation de 110 litres de lait par an et par habitant, l'Algérie dépense 18,5 milliards de dinars pour maintenir le prix du lait pasteurisé à 25 dinars le litre et ce, afin de soutenir le pouvoir d'achat des citoyens qui se dégrade de plus en plus. Pour rappel, l'Algérie consomme chaque année 3 milliards de litres de lait, la première dans les pays du Maghreb, alors qu'elle ne produit que 2 milliards 400 litres. Durant l'année écoulée, l'Algérie a consacré une subvention exceptionnelle de 111 millions d'euros à l'importation de lait en poudre pour soutenir les prix à la consommation. Les autorités ont voulu maintenir ainsi à 25 dinars le prix du litre de lait à la consommation, en compensant la différence entre le prix à l'importation et le prix administré. L'Algérie a réalisé, durant le premier semestre 2008, un excédent commercial de 22,62 milliards de dollars, en hausse de 51,07%, par rapport à la même période 2007, rappelle-t-on. Les exportations ont atteint 40,54 milliards de dollars, en augmentation de 44,86% par rapport aux six premiers mois de 2007, et les importations 17,91 milliards de dollars (+37,7%). L'Algérie a réalisé en 2007 un excédent commercial de 32,08 milliards USD, en baisse de 3,25% par rapport à celui de 2006 (33,15 milliards). Rappelons que l'année dernière, les achats de l'Algérie en provenance des autres pays avaient aussi fortement augmenté. Les importations algériennes de céréales et dérivés, de médicaments et de lait et produits laitiers avaient connu une hausse considérable en 2007 et s'élevaient à 4,33 milliards de dollars contre 2,94 milliards de dollars en 2006.