Les équipes de ce groupe auront l'insigne honneur d'ouvrir le bal. Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde, le Comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) a entériné la mise en oeuvre de tests sanguins, en plus des contrôles urinaires, pour dépister les éventuels cas de dopage lors du Mondial en Corée et au Japon (31 mai au 30 juin). Le président de la Commission de médecine sportive de la FIFA, le Belge Michel d'Hooghe, a ainsi précisé que quatre joueurs, deux par équipe, seraient tirés au sort pour chacun des 64 matches de la Coupe du monde. Ces joueurs seront obligés de se soumettre à ces tests, «sous peine d'exclusion de la compétition», a précisé M.D'Hooghe. Avec cette décision, la FIFA ne fait que s'aligner sur les procédures déjà validées par l'Union cycliste internationale (UCI) depuis un an, et par le Comité international olympique (CIO) depuis les JO d'hiver de Salt Lake City le mois dernier. La France, tenante du titre et championne d'Europe, et le Sénégal pour sa première participation à un Mondial en découdront entre eux lors du match d'ouverture prévu à Séoul. Un match qui sera presque une affaire de famille. En effet le Français Patrick Vieira est né au Sénégal, alors que l'équipe sénégalaise est entraînée par un Français, Bruno Metsu, et que nombre d'internationaux sénégalais évoluent dans le championnat de France, comme Elhadji Diouf, Pape Sarr et Ferdinand Coly. Si la France s'est qualifiée par le fait qu'elle est le tenant, le Sénégal a arraché sa qualification sur le terrain avec panache en éliminant trois grands du football africain, l'Algérie, l'Egypte et le Maroc. Les Lions du Sénégal ont ainsi signé un exploit que n'avaient pu réaliser leurs prédécesseurs Jules Bocondé, Boubacar Sarr et Roger Mendy dans les années 80. Des cinq pays africains qualifiés, le Sénégal est le seul à découvrir le Mondial. Avec la qualification, l'ambition est venue aux Sénégalais, qui visent les demi-finales ou, au moins, la place de meilleure nation d'Afrique. Le miracle sénégalais s'appuie sur une défense solide, un milieu de terrain récupérateur efficace et une attaque capable de coups d'éclat menée par son chef Elhadji Diouf, auteur de 8 buts en éliminatoires. Les quatre équipes constituant ce groupe ont eu l'occasion de se rencontrer par le passé. C'est ainsi que la France et le Danemark vont finir par devenir des intimes! Ils étaient dans le même groupe lors de la dernière Coupe du monde en 1998 en France. Si les deux équipes étaient déjà assurées de leur qualification pour les 8es de finale, la rencontre n'en fut pas moins âprement disputée. Le pays organisateur et futur vainqueur de la compétition, s'imposa aux Danois (2-1). Le père de Youri Djorkaeff, Jean, faisait partie de l'équipe de France des années 60, et notamment de celle qui affronta l'Uruguay lors de la Coupe du monde de 1966 en Angleterre. Les Sud-Américains (qui retrouvent la Coupe du monde pour la première fois depuis 1990) parvinrent à s'imposer (2-1) lors d'un match du premier tour. Le Danemark et l'Uruguay se sont également rencontrés une fois lors d'une Coupe du monde, au Mexique en 1986. Auteurs d'un match exceptionnel, les Scandinaves avaient atomisé l'Uruguay (6-1), Preben Elkjaer-Larsen réussissant un superbe coup du chapeau en plantant trois buts. Ce qui mettra du piment dans ce groupe puisqu'il y aura des relents de revanche.