Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de condoléances au président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade, suite au décès de Cheikh Hassan Cisse, Imam de la Tarika Tidjania dont le centre de rayonnement se trouve à Dakar. Dans son message, le chef de l'Etat exprime sa «vive émotion» tout en louant l'Imam Cisse, «véritable Guide qui a consacré sa vie à la propagation de la Tarika Tijania et à un Islam de paix et de tolérance». La genèse de la création de la confrérie Tidjania remonte à 1204 de l'Hégire. Sidi Ahmed Tidjani est le fondateur de la confrérie Tidjania et de la «Tarika Tidjania». Ce saint homme est né à Aïn Madhi, un ksar pittoresque situé à 70 kilomètres de Laghouat. C'est de ce ksar, siège où fut fondée la confrérie par Abou Abbes Tidjani au XVIIIe siècle (1789), que s'étendit la voie du Tidjanisme dans les pays de l'Afrique du Nord et occidentale. En 1870, Si Ahmed Tidjani, à peine âgé de 20 ans et fils du Grand Maître, érudit et respecté, Mohammed Es-Seghir, s'initie à la «Tarika Tidjania.» Le «Tidjanisme» est ainsi fondé par Sidi Ahmed Ben Mohammed Ben Al Moktar Al Tidjani. Né en 1737 près de Laghouat, à Aïn Madhi, il voyageait beaucoup. Mais c'est à Fès (Maroc), qu'il s'était établi et avait développé ses activités dans une zaouïa qu'il avait lui-même créée. Sa piété exemplaire, son rayonnement spirituel, sa disponibilité et ses contacts simples et directs avec tous les croyants, quel que soit leur rang, attirent de nombreux disciples venus de toutes les régions du pays et des pays voisins. Le fondateur de la confrérie Tidjania meurt en 1815 à Fès, son tombeau est aujourd'hui un lieu de pèlerinage où viennent se recueillir ses disciples. Ceux-ci, continuent à diffuser le «Tidjanisme» au Maghreb et en Afrique occidentale.