Le promu a réussi l'incroyable exploit de battre Arsenal sur son propre terrain. Le promu Hull City a créé une immense surprise en allant s'imposer sur le terrain d'Arsenal (2-1) que cette deuxième défaite de la saison rétrograde de la première à la quatrième place du championnat d'Angleterre. C'est Chelsea qui occupe maintenant la première place du classement général à la faveur d'une meilleure différence de buts par rapport à Liverpool. Pour trouver trace de la dernière victoire de Hull sur les Gunners, il fallait remonter à la Première Guerre mondiale (1915). La dernière défaite à domicile des Londoniens remontait au 7 avril 2007 contre West Ham. Il ne s'agit, d'ailleurs, que de leur deuxième revers à l'Emirates Stadium depuis son inauguration. Les Londoniens semblaient pourtant impressionnants depuis plusieurs semaines: lors des six derniers matchs, ils ont inscrit 21 buts et n'en ont encaissé que deux. Certes, leur première mi-temps fut laborieuse, les visiteurs faisant au moins jeu égal, l'attaquant Daniel Cousin gênant particulièrement William Gallas. Quand Paul McShane, sous la pression de Cesc Fabregas, détournait dans ses filets un centre de Theo Walcott, les jeux semblaient toutefois faits (51e). Mais Hull insistait et exposait vite les faiblesses défensives récurrentes d'Arsenal, qui, jusqu'alors, ne s'étaient guère payées. Cesc Fabregas et Manuel Almunia avaient retardé l'échéance en repoussant sur la ligne une tentative de George Boateng et en sortant une parade sur un ciseau de Dean Marney, mais le Brésilien Deiberson Geovanni, que la défense londonienne laissait avancer sans vraiment le gêner, adressait une frappe de 30 m somptueuse qui battait Almunia (62e). «You beauty», lui lançait sur la touche son entraîneur Phil Brown qui n'avait pas fini d'exulter. Moins de cinq minutes plus tard, la difficulté de Gallas et sa bande à gérer les coups de pied arrêtés était mise à nu par une tête victorieuse de Cousin (66e). Gallas est passé tout près de se racheter de son match moyen, sa tête s'écrasant sur la barre (85e). Les concurrents d'Arsenal dans la lutte pour le titre de champion d'Angleterre, Chelsea, Liverpool et Manchester United, l'ont tous emporté 2-0, samedi, lors de la 6e journée. Cette journée a été la réponse des attaquants prétendument en petite forme: Fernando Torres, Nicolas Anelka et Wayne Rooney, tous buteurs. Après un long silence, le premier a réussi un doublé sur le terrain d'Everton (2-0). Ce succès dans le derby permet à Liverpool d'oublier le faux-pas face à Stoke la semaine dernière (0-0) pour confirmer que les Reds sont candidats au titre. Si pour Chelsea le héros de la rencontre fut le Portugais José Bosingwa, buteur puis passeur à Stoke (0-2), Anelka a tiré profit d'une bourde d'Abdoulaye Faye, pour apaiser les inquiétudes qu'entretiennent à son sujet les supporteurs des Blues après une entame de saison en demi-teinte. Wayne Rooney n'a jamais formulé d'exigences sur son positionnement. Son seul souhait est de jouer. Mais lui aussi a été envoyé sur le banc réfléchir à son entame de saison. A peine plus de cinq minutes après son entrée en jeu, «Roo» a répondu d'un joli brossé du droit (77). Que Manchester United ait buté sur Bolton jusqu'à un penalty sifflé pour une faute imaginaire sur Cristiano Ronaldo, est le cadet de ses soucis. Après une entame laborieuse, les Red Devils reviennent (8e avec un match en moins).