Un citoyen, Hamid Moussi, 35 ans, a été décapité par un groupe terroriste composé de 4 individus armés de kalachnikovs alors qu'il s'apprêtait à livrer du pain à un détachement militaire. La victime était originaire de Tadmaït (Tizi Ouzou). Le forfait a été perpétré vers 10h au lieudit, Stop, sis à environ 5 km au sud de Naciria sur la route menant au vaste massif forestier de Sidi Ali Bounab. Cet attentat intervient au lendemain de l'assassinat du maire de la commune de Timezrit, dans la wilaya de Béjaïa, par un groupe terroriste alors qu'il revenait d'une mission au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pour rappel, il y a à peine deux semaines, un cuisinier de la Bmpj de Bordj Ménaïel a été kidnappé dans un faux barrage dressé sur le CW151 reliant Timezrit aux Issers par 5 terroristes armés de kalachnikovs. Selon quelques témoignages, on a tiré manu militari la victime de l'intérieur de son véhicule avant de lui briser la nuque et le décapiter. Après quoi, la tête a été jetée sur la voie ferrée à Bordj Ménaïel et le reste du corps a été retrouvé à 7 km du lieu du massacre, près de son village natal à Timezrit. Mi-avril dernier, un jeune marin avait été enlevé dans un faux barrage dressé par près de 20 terroristes armés sur l'axe Aït-Yahia Moussa-Draâ El Mizan avant qu'il ne soit retrouvé quelque temps après décapité, lui aussi. Ce qui prouve un retour en force, ces derniers mois, des méthodes du GIA prévalant au milieu des années 90. Le modus operandi de l'ex-Gspc tend à reprendre le même degré d'horreur dans les lâches exécutions qui sèment la psychose au sein des populations isolées pour tenter d'en tirer profit au plan médiatique. Selon quelques observateurs de la scène sécuritaire, la nébuleuse en général et les postes-clefs en particulier, au sein du Gspc seraient accaparés par les anciens du GIA. Leur retour est favorisé, indique-t-on, par les tiraillements internes et leur recyclage semble être une parade toute trouvée en cette période de doute caractérisant les nouvelles recrues au moment où les renseignements tous azimuts et infiltrations diverses ont mis à rude épreuve l'ex-Gspc auquel d'énormes pertes ont été infligées. Ainsi, les ouailles de Droukdel, s'appuyant sur des sentences et fetwa des tribunaux du GIA réhabilités, s'adonnent aux pires exactions et lâches exécutions à l'horreur jamais égalée si ce n'est à la mesure de ceux commis par le GIA.