Un climat de psychose s'est installé ces dernières 48 heures dans la wilaya de Tizi Ouzou. Deux terroristes ont été abattus par les forces de sécurité avant-hier vers 18h30 à Taguemount Oukerrouche. Postés sur la route reliant Béni Douala à Ouadhias, les éléments de l'ANP ont intercepté, selon des sources, les deux individus armés qui refuseront de se soumettre aux injonctions de se rendre. Après un bref accrochage, ils seront abattus alors que leurs deux armes de marque Kalachnikov et un pistolet automatique seront récupérés. Tandis qu'un autre terroriste, 25 ans, a été abattu hier à Tadmaït vers 9h par un détachement de la garde communale de la ville de Tadmaït. Son comportement donnait l'impression qu'il s'agissait d'un kamikaze qui voulait pénétrer dans le siège de la garde communale de la ville de Tadmaït. Cependant, l'explosion, hier, d'une bombe de forte intensité vers 13h devant un barrage militaire à l'entrée de la ville de Tadmaït, a causé des blessures à un militaire en faction. Rappelons également que l'engin explosif était placé non loin de la cité Eplf fortement peuplée. Cette recrudescence des actes de violence à l'intérieur de cette ville inquiète la population qui s'interroge aujourd'hui plus que jamais sur son sort. Après une accalmie qui a duré plusieurs mois, la ville de Tadmaït renoue avec la violence. La veille, la ville des Ouadhias a été le théâtre d'un hold-up en plein jour. En effet, l'agence Badr, située au coeur de cette petite ville distante de Tizi Ouzou de quelque 40km au sud, a été dévalisée par un groupe composé de quatre individus. Certaines sources affirment qu'ils ont réussi à subtiliser une somme de 1,5 milliard de dinars alors que d'autres parlent de 500.000 DA et 9000 euros. Les agresseurs ont pris la fuite à bord d'un véhicule en direction de Taguemount Lejdid vers Béni Douala. Rappelons enfin que ce n'est pas la première fois qu'une banque fait l'objet d'un hold-up dans la wilaya de Tizi Ouzou. L'insécurité régnant ces dernières années a fait de ces institutions des proies à tous les appétits et agressions. Les bureaux de poste, de leur côté, feront l'objet de plusieurs descentes de ce genre avant que la surveillance accrue des forces de sécurité ne vienne à bout de ce phénomène. Un relâchement de quelques mois a tout de même permis à ces groupes de se réorganiser et de reprendre du poil de la bête.