Simplement, sans grande pompe, le 4e Salon Propral (ou Propre-Algérie) a ouvert ses portes hier. S'inscrivant dans une démarche de plus en plus performante, cette édition jettera les bases d'un renouveau à constater dès 2009 lors d'une autre manifestation qui se veut plus étoffée et plus diversifiée. Cet événement, qui se déroulera du 15 au 18 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes, est organisé par l'agence Initiative, qui n'en est pas à sa première expérience et regroupe pas moins de 25 exposants. Elle se tient à la veille d'une nouvelle étape qui va caractériser l'événement dès 2009, explique un membre du staff d'organisateurs. Le Salon, qui sera désormais biannuel, sera, en effet, organisé en association avec un autre salon à dimension internationale et spécialisé dans les 3 D qui sont désinfection, dératisation et désinsectisation. Existant depuis 2005, sur une superficie de 550m² seulement, ce Salon a beaucoup mûri, mais reste insuffisant pour accueillir un nombre croissant d'exposants et visiteurs, estime un exposant qui voit ce Salon ouvrir sur 5000 à 10.000m². Propral intéresse de plus en plus d'opérateurs du secteur en attente continue d'un plus dans la défense de la propreté, de l'hygiène et de l'environnement immédiat. Comme soutien effectif à cette action de longue haleine, Initiative publie une revue périodique. Cet espace est ouvert aux différents opérateurs du secteur, aux experts et aux universitaires. Au hasard de notre visite au Salon, nous avons rencontré Mourad Abdi, directeur général de l'entreprise Top-Net qui s'occupe des différents systèmes de nettoyage mécanique depuis 1996. Son entreprise est chargée, outre de la distribution d'équipements de systèmes de nettoyage, de solutions complètes pour traiter les surfaces sensibles ou spécifiques comme le marbre au autre matériau noble. Depuis deux ans, suite à un mouvement réel de la demande émanant des hôpitaux et établissements de soins, nous nous sommes équipés, dira Abdi, par des leaders mondiaux du secteur à dominance technologique allemande comme les groupes Hako, Alto, Washtec ou encore le danois Nilfisk. Cette prise de conscience du secteur de la santé découle de la nouvelle organisation qui a suivi le décret ministériel invitant les responsables concernés à une prise en charge plus sérieuse des déchets hospitaliers. Depuis décembre 2007, le nettoyage des hôpitaux s'est mécanisé pour mieux lutter contre les nosocomiales, ou mélange des germes dans les salles ou chambres d'hôpital. M.Abdi a, par ailleurs, plaidé pour l'usage d'eau de mer dessalée, non potable, à l'aide d'osmoseurs spéciaux adaptables aux camions-citernes de nettoyage pour laver les rues à grande eau sans endommager les rideaux ni les voitures avec de l'eau salée. Rencontrée sur son stand, la directrice générale de Netcom, Mme Yaker, nous a informé que l'entreprise algéroise emploie 6000 personnes environ. Elle effectue cinq à six rotations par jour, opérant des actions de réglage avec des micro-bennes en plus des ramassages de nuit. Là encore, Mme Yaker en appelle aux citoyens pour contribuer aux efforts de Netcom afin de garder leur ville propre. Une ingénieur, présente au stand, nous a indiqué que le centre d'enfouissement d'Ouled Fayet, le plus grand, construit en Algérie, est déjà fonctionnel depuis 2002. Un autre est en voie d'achèvement à Staouéli (dans la wilaya d'Alger) alors qu'un projet existe pour l'aménagement d'un troisième site à Corso (Boumerdès). Chaque wilaya, dit-elle, est pourvue d'un site similaire ou est en voie d'en être équipée. Au stand de l'Agence nationale des déchets (AND), institution chargée de la gestion des déchets, il nous a été expliqué que l'agence est chargée d'assurer la tâche allant de la collecte au traitement de déchets. Elle s'occupe également de la promotion du transport et de la valorisation des déchets d'emballage en appliquant le système dit Ecojem. Cinq villes pilotes ont été désignées pour mener une opération consistant à utiliser trois bacs différents. L'un, de couleur verte, pour les déchets humides (restes de nourriture), le second bleu, pour les déchets d'emballage qu'on peut valoriser (fraction sèche, papier carton, métal et plastique) le troisième pour le verre. Les villes pilotes, géographiquement choisies, sont Alger (Staouéli), Djelfa, Annaba, Tlemcen et Ghardaïa.