Les recoupements d'informations le confirmaient encore hier au deuxième jour de la grève. Les hôpitaux de la wilaya de Béjaïa vivent toujours au rythme d'une paralysie qui trouve sa raison d'être dans le mouvement de grève initié par les cinq syndicats de la santé publique (Snpssp, Snapsy, Snmasm, Snpsp, Snpdsm) Après avoir initié trois journées de grève, les 9,10 et 11 novembre derniers mettant en avant les mêmes revendications, ils sont revenus à la charge samedi pour paralyser totalement les structures sanitaires de la wilaya. Que ce soit à Aokas, Kherrata, Akbou, Amizour ou à Béjaïa, la grève a été ´´largement´´ suivie. Les recoupements d'informations le confirmaient encore hier au deuxième jour de la grève. Des sources syndicales estimaient l'adhésion au mot d'ordre à 100% durant la première journée. Le même constat a été fait hier. En effet, M.Deradj, responsable du bureau de wilaya du Spssp a fait le même commentaire réitérant la menace de poursuite du mouvement «tant que les autorités compétentes ne répondent pas aux revendications». Et d'ajouter: «Cette grève s'inscrit dans la même logique des trois journées de grève enclenchées le mois de novembre dernier, à savoir la révision de la grille des salaires qui n'a pas été confectionnée en fonction de l'inflation et de l'érosion du pouvoir d'achat, l'application du régime indemnitaire et à effet rétroactif ainsi que le respect des libertés syndicales». Au sujet du dernier point, le professeur Deradj dénonce ´´les intimidations´´ enregistrées au niveau de l'hôpital d'Amizour, lorsque la gendarmerie «a demandé après la liste des grévistes», un geste qui reste «contraire au principe du droit syndical». «Nous ne laisserons pas d'autres syndicats parler en notre nom, nous sommes dans la légalité. Les pouvoirs publics doivent nous reconnaître en tant que tels», concluait-il. A noter que le mouvement de grève dans le secteur de la santé publique se poursuivra jusqu'au 17 du mois en cours.