«En 2009, le Comité mixte d'évaluation et de perspective (Cmep) va favoriser les sciences sociales.» La coopération bilatérale entre les universités algériennes et françaises est la plus fructueuse de toutes les politiques d'entraide entre les deux pays. C'est ce qui ressort du Colloque d'évaluation et prospective de la coopération entre les universités algériennes et françaises, qui se termine aujourd'hui à Alger. «1750 magisters et doctorats ont été soutenus en Algérie, dans le cadre du programme de coopération inter-universitaire algéro-français», a déclaré hier, Tahar Hadjar, recteur de l'université d'Alger en marge de l'ouverture de ce colloque intitulé Programme Tassili. M.Hadjar a indiqué que ce chiffre a été réalisé sur 25 ans, date du début du programme dans diverses spécialités, telles que les sciences humaines, sociales, économiques et juridiques. «C'est un bilan très positif pour la recherche scientifique en Algérie», a-t-il précisé. «En 2009, le Comité mixte d'évaluation et de perspective (Cmep) va favoriser les sciences sociales», a encore précisé M.Hadjar. Selon notre interlocuteur, les projets sont de plus en plus intéressants. Sur 45 projets de recherche scientifiques, 33 ont été accordés par le Cmep. Pour ce qui est du financement de ces projets, le recteur de l'université d'Alger a affirmé que la charge sera partagée équitablement entre les deux pays. Pour sa part, le professeur Philippe Schmitt, professeur en microbiologie à l'université d'Avignon, a déclaré que «le but de ce colloque est de promouvoir le développement d'une coopération scientifique de haut niveau s'appuyant sur la recherche et la formation dans le cadre d'une collaboration entre les deux parties». M.Schmitt a déclaré également que «la coopération algéro-française dans le domaine de la recherche scientifique est un domaine qui ne s'est jamais arrêté malgré les années de braise qu'a connues l'Algérie». Concernant le programme du comité mixte d'évaluation et de perspective, il est dédié, selon ses organisateurs, à la structuration de partenariats par le biais du soutien à la formation doctorale. La manifestation à laquelle ont assisté les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les représentants du ministère des Affaires étrangères et les représentants de l'ambassade de France est centrée sur la présentation des travaux des doctorants. Les quelque 200 chercheurs engagés dans les projets à différents niveaux, doctorants, chefs de projet, responsables de programmes et experts souhaitent que le Haut conseil universitaire franco-algérien reprenne à son compte les orientations et l'aide à leur réalisation concrète.