L'affaire du diplomate algérien retenu et placé sous contrôle judiciaire à Paris, le 14 août dernier, sous le chef d'accusation d'assassinat, dans la capitale française, de l'avocat algérien Ali Mecili, préoccupe le FLN. «Nous appelons la France officielle à respecter les conventions internationales qu'elle a ratifiées entre autres celle de Vienne, pour libérer le diplomate algérien», a déclaré le secrétaire général de l'instance exécutive, Abdelaziz Belkhadem. Cet appel solennel a été lancé lors de l'ouverture des travaux de la troisième session du conseil national tenu hier à l'hôtel El Aurassi. Si le patron du FLN a évoqué cette affaire, c'est qu'elle inquiète sérieusement les plus hauts responsables de l'Etat. En tant que représentant personnel du président de la République, M.Belkhadem a voulu interpeller une autre fois encore les autorités françaises sur le dossier, les invitant à faire preuve de respect des droits de l'homme. Le président de la République suit personnellement l'évolution du dossier. Par le biais du patron du FLN, le gouvernement tente une nouvelle fois d'user des voies diplomatiques pour que la France réagisse. La détention du diplomate, Mohamed Ziane Hasseni, depuis l'été dernier, risque sérieusement d'affecter les relations algéro-françaises. «La France retient en otage l'un des meilleurs diplomates algériens», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Malgré les tractations et les appels d'Alger, le gouvernement français refuse de s'impliquer sous prétexte que la justice est indépendante. Cet argument est loin de convaincre le gouvernement algérien. Toujours à propos de la France, le secrétaire général est revenu sur l'acte de repentance. «Nous appelons la France officielle à présenter des excuses pour les crimes commis par la France coloniale contre le peuple algérien», a-t-il clamé sur un ton solennel. M.Bekhadem a également appelé les autorités françaises à condamner les auteurs des actes de profanation des tombes de musulmans. Dans son discours, le responsable du parti majoritaire n'a pas omis de répon-dre aux accusations du Makhzen. «L'Algérie n'a jamais caché son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a-t-il rappelé. Malgré la campagne médiatique menée contre l'Algérie, M.Belkhadem refuse de répondre par le même langage.