L'Algérie porte le dossier du diplomate Mohamed Ziane Hasni devant les instances onusiennes. «J'ai sollicité la secrétaire général auprès de l'organisation des droits de l'homme de l'ONU à Genève pour que le diplomate algérien soit libéré avant la fin de l'année en cours», a confié à L'Expression le ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci. Ce dernier qui s'est déplacé à Genève pour la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme a saisi l'occasion pour demander une médiation. Interrogé hier en marge de la session de présentation du programme d'action tenue au Conseil de la Nation, M.Medelci n'a pas dissimulé sa préoccupation. «On a eu la certitude que notre diplomate n'a rien à voir dans cette affaire, nous ne comprenons pas pourquoi la justice française ne prononce pas la décision de non-lieu», a-t-il déclaré. Malgré les tentatives de sollicitation et les appels lancés par Alger, le gouvernement français fait la sourde oreille sous prétexte de l'indépendance de la justice. M.Medelci avait même sollicité le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas sur ce sujet lors de sa visite à Alger. Le diplomate Mohamed Ziane Hasseni, rappelons-le, a été retenu et placé sous contrôle judiciaire à Paris depuis le 14 août dernier, sous le chef d'accusation d'assassinat, dans la capitale française, de l'avocat algérien Ali Mecili.