D'après les déclarations du dernier témoin de l'affaire, auditionné par le juge, il n'y a plus aucun problème, il ne reste plus qu'à achever la procédure. L'affaire du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, accusé d'être impliqué dans l'assassinat de l'avocat Ali-André Mecili, est très proche du dénouement, a révélé hier Farouk Ksentini, en marge de la journée d'étude sur le Nepad et les droits de l'homme qui a eu lieu au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). «D'après les déclarations du dernier témoin de l'affaire, auditionné par le juge, il n'y a plus aucun problème, il ne reste plus qu'à achever la procédure», a déclaré le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (Cncppdh). Il a poursuivi en indiquant que «le diplomate est ainsi innocent et la procédure doit être achevée (...) Il y a eu erreur d'identité, ce n'est pas la vraie personne concernée par l'affaire». Par ailleurs, et interrogé sur la connotation politique de cette affaire, M.Ksentini a affirmé que «ce n'est pas une affaire purement politique, mais il y a sans aucun doute, une connotation politique derrière tout ça».Il a précisé que «c'est la règle du jeu en politique, C'est toujours comme ça, c'est du donnant-donnant, et c'est toujours plus ou moins tordu (...). Quoi qu'il en soit, l'entreprise était malheureuse parce qu'il s'agissait de la liberté d'une personne qui était complètement étrangère à l'affaire». M.Ksentini a également mis en exergue les conditions absurdes dans lesquelles a été instruite cette affaire, indiquant, à cet effet, que «le premier juge qui en avait la charge était hélas incapable de mener cette affaire, et l'a donc très mal gérée». Le diplomate algérien a été arrêté le 14 août dernier à l'aéroport de Marignane (Marseille), alors qu'il se rendait librement en France pour un séjour privé. Il a ensuite été présenté devant une juge d'instruction de permanence du tribunal correctionnel de Paris où il a été inculpé de «complicité» présumée dans l'assassinat, en avril 1987, à Paris, de l'avocat André-Ali Mecili. Il a ensuite été mis en examen et placé sous controle judiciaire, assorti d'une interdiction de quitter la région parisienne et de justifier d'une résidence à Paris. Affirmant être victime d'une homonymie, l'accusé avait alors fait appel pour annuler la mise en examen et le contrôle judiciaire. Le parquet général a, lui aussi, requis l'annulation des poursuites. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris, après avoir mis en délibéré la décision de cet appel, a confirmé son inculpation le 14 octobre dernier. Le parquet de Paris avait délivré, en décembre 2007, un mandat d'arrêt international à l'encontre de cet accusé. L'instruction menée en France avait abouti à un non-lieu en 1993, déjà requis à l'époque par le parquet, mais les parties civiles avaient fait appel et la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris avait décidé de reprendre l'enquête. Ali Mecili a vécu en France depuis 1965. Il a été assassiné en 1987, à l'âge de 47 ans.