L'affaire Mohamed Ziane Hasseni, accusé de complicité dans le meurtre de l'avocat proche du FFS Ali Mecili en 1987, a été mise en délibéré, hier après-midi, par la chambre d'instruction du tribunal de grande instance de Paris. Paris : De notre bureau Celle-ci devrait se prononcer dans une dizaine de jours environ (probablement le 14 octobre prochain) sur l'annulation ou le maintien de la mise en examen du diplomate algérien, arrêté par la police des frontières, le 14 août dernier, à l'aéroport de Marseille alors qu'il venait d'Alger. Dans leur plaidoirie, Me Lasbeur, avocat de l'accusé, en compagnie de son confrère Jean-Louis Le Peletier, ont mis en exergue la confusion qui règne dans le dossier ainsi que les erreurs et les incohérences de la déposition du témoin à charge. Contacté par El Watan, Me Lasbeur a indiqué qu'il avait tout simplement demandé l'annulation de la mise en examen de son client. « Nous avons démontré qu'il n'y avait pas d'indices graves et sérieux pouvant établir que M. Hasseni avait participé au meurtre de l'avocat Ali Mecili. » Et de continuer : « Même l'avocat général a abondé dans le sens de notre plaidoirie. » En attendant donc le prononcé de la chambre d'instruction, le fonctionnaire du ministère algérien des Affaires étrangères doit demeurer encore quelques jours dans la capitale française avant d'être fixé définitivement sur son sort. Pourtant, Mohamed Ziane Hasseni s'est constamment déclaré étranger à cette affaire. Il a toujours maintenu ses déclarations initiales, celles qu'il a faites lors de l'audience de comparution devant la juge d'instruction de permanence, Mme Goetzmann, au lendemain de son interpellation à l'aéroport de Marignane (Marseille) le 14 août dernier. Le diplomate algérien a réitéré qu'il n'a rien à voir avec Rachid Hassani, présenté par l'accusation, sur la base du témoignage de Mohamed Samraoui, comme le commanditaire de l'assassinat de l'avocat Ali Mecili. L'affaire Hasseni, qui ressemble de plus en plus à un scandale politico-judiciaire entre Paris et Alger, ne semble pas trop émouvoir les responsables algériens. Hormis la déclaration de Boukerzaza, ministre de la Communication, qualifiant l'arrestation du diplomate d'« humiliante » pour l'Algérie, aucune autre voix ne s'est élevée pour mettre fin à un feuilleton de mauvais goût.