La phase aller du championnat n'est même pas terminée que ce club a déjà un pied en division inférieure. En enregistrant un énième faux pas à domicile (match nul contre le CA Batna), à une journée du tomber de rideau de la phase aller du championnat de la division2, le MO Béjaïa confirme qu'il est bien à sa place de lanterne rouge. Après avoir récolté huit petits points sur les 45 possibles, les Vert et Noir de Yemma Gouraya, qui s'étaient, pourtant, engagés en début de saison pour jouer les premiers rôles avec une accession comme finalité, ont réalisé le plus mauvais parcours de leur histoire. Quelle décision doit prendre la famille mobiste en cette période de grande crise? La question se pose d'autant que nous sommes en pleine phase du mercato d'hiver où il est question de recrutements de joueurs. C'est dire que le club béjaoui voit s'offrir à lui une aubaine qu'il se doit d'exploiter s'il veut «sauver sa peau» en division2. Les responsables du MOB doivent faire prévaloir l'intérêt du club avant tout autre considération et autres calculs personnels et purement mercantilistes. En effet, devant le refus de l'actuel président, Zahir Bennaï, de céder ou plutôt de rendre sa démission officielle devant l'autorité concernée, à savoir la direction de la jeunesse et des sports, sans avoir récupéré de la totalité de ses chèques personnels, une condition somme toute logique et acceptable, et la non-tenue de l'assemblée générale extraordinaire, faute de quorum, c'est le club le plus populaire de la Soummam qui souffre le martyre. En outre, malgré la volonté affichée de Nacer Maouche, un entrepreneur de profession, de présider aux destinées du club avec l'engagement de prendre en charge l'opération de récupération des chèques personnels du président Bennaï, l'opinion publique et une partie des membres de l'assemblée générale restent sceptiques sur le devenir du club béjaoui. La non-tenue de deux assemblées générales, pourtant convoquées et provoquées par le président en exercice, a considérablement contribué à pourrir l'atmosphère ambiante du MOB. La situation semble pourtant claire, mais de là à dire qu'elle peut être assainie, c'est une autre histoire. En effet, il s'agit, en premier lieu, d'amener Bennaï à démissionner officiellement devant les instances concernées après présentation des bilans moral et financier devant l'assemblée générale. Une démarche qui n'est pas aussi facile qu'on le croit puisque l'intéressé a clairement indiqué qu'il partira une fois que les chèques qu'il a engagés en son nom soient récupérés. Il sait, fort bien, que s'il venait à démissionner maintenant, il pourrait dire adieu à ces chèques. Comme il a choisi de ne pas démissionner dans l'immédiat, Bennaï a la possibilité de se retirer des affaires du club pour des raisons personnelles et désigner un intérimaire qui se chargera de récupérer les fameux chèques. Cet intérimaire pourra activer sur une période de trois mois ensuite procéder à une passation de consignes devant les instances concernées et en présence des membres du Comité directeur issu de la dernière assemblée générale élective. Mais nous n'en sommes pas là et pour le moment le MOB vit dans une situation de blocage. Sans une réelle et sincère volonté de part et d'autre, c'est l'intérêt et l'avenir du club qui sont menacés au vu et au su de toute l'opinion publique. En tout cas, le temps presse et chaque jour qui passe voit le MOB s'enfoncer davantage tout en ayant déjà un pied en division interrégions.